La fin de la colonisation a imposé au Portugal un renversement du flux migratoire et l'a contraint, avec la perte de son empire, à devenir un pays d'accueil. A partir de 1974, les Portugais qui avaient peuplé l'Angola, le Mozambique et plus faiblement, la Guinée Bissao et les territoires d'Outre Mer, ont dû se réinstaller dans un pays encore pauvre, contraints à des mesures politiques d'urgence. Constitués en association les rapatriés estimés à 600 000 personnes en 1975 et constituant 6,2 de la population active en 1981 ont mené un combat politique, parfois violent, pour faire reconnaître leurs droits.
Panorama du flux migratoire des seize pays de la Communauté Economique de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) : Bénin, Burkina-Faso, Cap-Vert, Côte-d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo. Difficulté de comptage (clandestins, réfugiés). En 1990, cinq millions de réfugiés et une population déplacée évaluée à 12 millions de personnes. Etude des relations nord-sud, la France est le premier pays d'accueil pour la CEDEAO, suivie par l'Italie. Panorama des flux sud-sud, surtout de la migration temporaire due à la guerre, à la crise économique, à la sécheresse. Le Sénégal constitue le centre de gravité de ces migrations sud-sud.
Résultat d'une enquête auprès de 30 femmes Maujaku sur leurs conditions de vie en France ou dans leur pays d'origine : le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau.