Sur la base de plusieurs études concernant le marché du travail de main-d'oeuvre, et de plusieurs études de cas concernant les petites entreprises au Mexique (Jalisco, Guadalajara), ce rapport passe en revue les diverses inter-relations qui existent entre la petite industrie et la migration internationale vers les Etats-Unis. Depuis 1982, la petite entreprise a dû faire face à des difficultés considérables dans plusieurs domaines : les marchés se sont rétrécis, les prix ont doublé en comparaison à ceux de grandes firmes, et elles ont réinvesti d'autant moins. Les petits industriels Mexicains émigrent plus souvent et les travailleurs de ces mêmes petites entreprises tendent à émigrer plus fréquemment que ceux de grandes entreprises. Le secteur de la petite entreprise est un cible pour les politiques spécifiques destinées à décourager l'émigration internationale.
Ce rapport analyse l'influence du salaire féminin au Mexique (Jalisco, Guadalajara) sur le modèle migratoire des membres masculins de la famille. Le salaire des femmes, même s'il est essentiel pour boucler les fins de mois, n'est pas suffisant pour empêcher la migration masculine vers les Etats-Unis. Il est nécessaire de pourvoir les Mexicains d'un salaire leur permettant de vivre décemment, si l'on veut arrêter la migration illégale. Pour ceci, la Federal Labor Law, qui établit les droits et les avantages des travailleurs devrait être appliquée et, surtout, la différence de salaire entre les Etats-Unis et le Mexique devrait être réduite. L'étude est basée sur une enquête réalisée auprès de 157 salariées et sur des études de cas des femmes travaillant dans l'industrie électronique et dans l'industrie traditionnelle.