Ce rapport pose la question des conséquences de la mondialisation sur les migrations internationales. Après avoir examiné les réalités que peut recouper la notion de "mondialisation" et son articulation avec les mouvements migratoires, l'auteur étudie les liens qui unissent commerce, investissements étrangers et migrations ainsi que leurs impacts. Il examine l'éventualité d'une réduction des disparités internationales de salaire par le biais des migrations et l'évolution du besoin de main-d'oeuvre.
Etude d'un des plus récents flux migratoires (1980-1995) originaires des pays en développement vers les Etats-Unis et le Canada : la migration soudanaise. Analyse des résultats d'une enquête par questionnaire sur les caractéristiques socio-économiques et démographiques des migrants et les causes des départs. Outre l'approche ethnographique, ce phénomène est replacé dans le contexte historique des migrations soudanaises, depuis l'avènement de l'actuel gouvernement, majoritairement vers les pays du Golfe. Il fait écho à un mouvement antérieur (1960-1970), plus modeste et temporaire, d'étudiants soudanais vers le Nouveau Monde.
Cet article présente un modèle théorique d'émigration familiale volontaire et temporaire, considéré du point de vue de la production des ménages et testé, avant d'être utilisé pour l'analyse des migrations égyptiennes vers les pays du Golfe. Les auteurs procèdent à son application empirique en se fondant sur l'enquête relative au taux de fécondité menée en 1982 en Egypte couvrant sur une période d'émigration massive. Ils dégagent les caractéristiques des familles migrantes et les coûts de l'émigration temporaires supportés par la société et les immigrés.
Cette étude, fondée sur des recensements et enquêtes, détermine les changements structuraux qui ont affecté la force de travail nationale des pays d'accueil dans la région du Golfe Persique au cours des vingt dernières années. L'auteur examine l'impact des choix socio-démographiques et économiques sur la structure de la population (volume, âge, sexe, fécondité), sur la composition de la main-d'oeuvre (participation à la production, secteurs privilégiés) et par voie de conséquence, sur l'avenir des migrations. Il s'attache au cas du Koweït concluant à sa dépendance, à long terme, d'immigrés pour occuper les emplois délaissés.
L'ouvrage porte sur les relations économiques entre la Communauté Economique Européenne (CEE) et le Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Un chapitre traite des migrations vers le Golfe. Il donne un bilan statistique des flux migratoires et analyse les effets des migrations sur les pays d'accueil et de départ, au cours du 20ème siècle. Il envisage les effets de la crise du Golfe sur les flux migratoires. De nombreux tableaux sur les transferts de fonds, la production pétrolière, les investissements, l'industrie pétrochimique, complètent l'ouvrage.
L'auteur analyse les effets de la guerre du Golfe sur les imaginaires sociaux des deux côtés de la Méditerranée : elle n'a pas entraîné de reflux ou de retour forcé de l'immigration, mais aurait plutôt accru le désir de départ de la classe moyenne et des élites en fragilisant les systèmes politiques qui résistent mal aux poussées islamistes. Côté français, les Maghrébins dans leur grande majorité choisissent un comportement d'intégration, mais il ne faut pas négliger pour autant le groupe (20 environ) qui développe un discours de rejet formel, qui pourrait se traduire, dans une étape ultérieure, par un discours néo-communautaire.
L'auteur propose un cadre théorique différent de celui de l'analyse spatiale de la migration internationale. Il considère les migrations internationales comme un système global, articulé, de fourniture de main-d'oeuvre dont les éléments de base sont les ménages. Le migrant est un être humain donnant une signification à sa migration en évaluant les occasions qui lui sont données d'émigrer selon une stratégie migratoire définie. Cette théorie s'appuie sur une étude empirique effectuée auprès des agriculteurs égyptiens qui émigrent vers les pays du Golfe Arabo-Persique.
Depuis l'éclatement de l'Empire ottoman, la question kurde n'a cessé de préoccuper, de façon plus ou moins aiguë selon les périodes, les Etats de la région. Ce dossier, comprenant une chronologie et de nombreux documents inédits en Europe, éclaire la complexité de la situation. Souvent réprimés, parfois utilisés dans des rivalités interétatiques, les Kurdes sont venus au premier plan de l'actualité internationale avec la guerre du Golfe. L'intervention des grandes puissances permettra-t-elle de trouver une solution globale et satisfaisante à ce problème récurrent.
L'immigration est devenue en France, au cours des années 90, un thème majeur de l'actualité. Les Media se sont retrouvés, au-delà de leur mission d'information, en position de régulation dans la mise en débat public de l'immigration. Les auteurs analysent dans cet ouvrage le fait médiatique en prenant pour objets des séquences et des processus de médiatisation tels que la guerre du Golfe Arabo-Persique et les figures de l'opinion arabo-musulmane en France, la reconnaissance symbolique et la médiatisation des Beurs, la montée en affaire de la mosquée de Lyon, les nouveaux régimes de visibilité publique de Maghrébins et de musulmans, la construction des rôles d'interlocuteurs et la définition des enjeux : impliquant l'action publique.
Les Etats du Golfe Arabo-Persique regroupé au sein du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) ont développé, depuis de nombreuses années, une politique démographique commune qui doit, entre autres, prendre en compte le contrôle des flux de population étrangère. Le but principal de cette étude est d'examiner les mesures, la réglementation et les lois qui forment la politique migratoire des pays de la région. Elle examine les différents modèles mis en place dans des contextes sociaux, économiques et politiques différents. Elle identifie aussi le besoin en main-d'oeuvre et les pressions internes qui ont déterminé son recrutement sur la période considérée.
La période de la guerre du Golfe a mobilisé l'opinion publique française et a pu apparaître comme un moment de cristallisation des positions particularistes des populations juives et arabes. L'article se propose d'analyser ces positions dans un espace commerçant : celui de la Goutte d'Or. Dans ce quartier, qui a accueilli depuis un siècle des populations immigrées, juifs et arabes entretiennent des relations d'échange économique et collaboration. Ce système de relations sociales sert de trame explicative aux réactions des commerçants et habitants de la Goutte d'Or pendant la guerre du Golfe. Elles font preuve, dans l'ensemble de modération et de retenue. Cependant, elles s'expriment différemment en fonction de la place occupée par les différents groupes dans l'espace socio-économique et de leurs rapports respectifs à la nation française.
Ce dossier relatif au symposium sur «les Conséquences de la Crise du Golfe Arabo-Persique sur les Pays Fournisseurs de Main-d'Oeuvre» regroupe : un résumé des rapports nationaux des pays d'origine asiatique, un compte-rendu des conclusions sur l'évacuation des émigrés, leur rapatriement et réinsertion au pays d'origine. L'accent mis sur les pertes économiques des pays concernés et des dommages financiers, physiques et psychologiques des migrants pris en charge par la Commission de dédommagement des Nations-Unies.
Au travers d'analyses de presse et d'interviews de journalistes en Italie, en France et en Belgique, les trois, contributions rassemblées dans cet ouvrage ont cherché à comprendre à quelles logiques sociales répondait la production médiatique pendant la guerre du Golfe, quelles ont été les attitudes adoptées par les Media à l'égard des immigrés présents dans ces pays et le comportement de ceux-ci.
Cet article décrit la politique et les actions menées par le gouvernement philippin pendant la crise et la guerre du Golfe Arabo-Persique à l'égard des Philippins travaillant sous contrat de travail à l'étranger : la mise en place du National Contingency Plan (décembre 1990) pour l'évacuation des émigrés d'Arabie Saoudite et le rapatriement aux Philippines, l'évaluation des dépenses de l'Overseas Workers Welfare Administration (OWWR) pour cette opération. La réussite et les faiblesses du plan examiné à travers les questions politiques et administratives auxquelles ont été confronté les Philippines.
Le ralentissement de l'exode rural vers les grandes villes s'est traduit, au milieu des années 70, par l'émergence de nouveaux types de migrations. Dans l'espace densément peuplé du centre du delta du Nil, les villageois ont développé de nombreuses stratégies, caractérisées par la recherche de ressources extérieures à l'économie villageoise, afin de continuer à résider dans des villages et des bourgs en pleine mutation. Si l'émigration dans les pays du Golfe Arabo Persique a largement participé à ce processus-un quart des familles égyptiennes auraient bénéficié des remises des émigrés-elle n'a cependant été qu'une alternative temporaire pour pallier le manque de ressources au village. Les migrations pendulaires vers les villes, ont constitué en revanche une stratégie migratoire à plus long terme. Elles ont permis la survie de la plupart des exploitations agricoles et favorisé le développement d'une couche sociale de plus en plus urbanisée.