Les transformations qui affectent nos sociétés ont de lourdes conséquences sur les ouvriers des banlieues, souvent immigrés et plus encore sur leurs enfants : évoluant dans une société hostile, ceux-ci développent de multiples stratégies face à un avenir incertain. À travers une étude ethnographique, réalisée dans une citée HLM d'une ancienne " banlieue rouge ", ce livre montre que le discours commun sur ces jeunes ne résiste pas à la pluralité des enjeux sociaux, ni à la complexité des situations. Il atteste aussi qu'une page de l'histoire ouvrière se tourne définitivement.
Cet article, centré sur le rapport à la politique des habitants des cités issus de l'immigration algérienne et marocaine, tente d'expliquer les raisons pour lesquelles le militantisme de ces enfants d'immigrés a été peu vu et peu reconnu en tant que tel par la gauche municipale. L'invisibilité de leur investissement, au moins sur la scène politique locale, constitue un élément important à prendre en compte dans l'analyse de ce qu'il faut bien appeler la crise de la représentation politique des membres des classes populaires. (Résumé de la revue)
L'installation des femmes marocaines en terre d'immigration ne les a pas laissées imperméables aux valeurs et aux normes de leur société d'accueil. La gêne que quelques femmes montraient à porter des habits occidentaux, à parler la langue française ou à fréquenter la mosquée, incite à examiner de plus près ces trois comportements, au sein de leur espace domestique et à l'extérieur de celui-ci.
Etude du vécu et des pratiques socio-spatiales des femmes marocaines installées à Gennevilliers durant les vacances d'été au Maroc. Pour ce faire, l'auteur analyse tour à tour le développement de nouvelles pratiques touristiques et la persistance d'activités traditionnelles : parcours du Maroc, fréquentation de stations thermales et des stations balnéaires, pélerinage, fréquentation du centre-ville, du café et du hammam, les fêtes étant l'occasion d'afficher leur réussite sociale et de susciter admiration et jalousie dans leurs rapports de voisinage.
Cette recherche porte sur l'étude des pratiques spatiales des femmes immigrées marocaines installées dans la commune de Gennevilliers et de Poitiers. Elle analyse en particulier leur espace vécu (espace domestique et espace public) et leur circulation migratoire entre leur société d'accueil (la France) et leur terre natale (le Maroc). Il s'avère que les Marocaines ont réussi à s'approprier leur foyer en y faisant cohabiter deux cultures : le maintien des valeurs et des normes du pays d'origine, et l'intégration de celles du pays d'installation. Leurs relations avec les membres de leur famille ont aussi enregistré des changements. Ces transformations sont à mettre en relation avec les différents rapports qu'elles entretiennent avec l'espace public. Elles sont parvenues à sortir de leur espace domestique, en s'ouvrant sur leur entourage (voisinage), en participant à la vie collective de leur quartier (associations) et en fréquentant divers lieux. Elles ont élargi leur cadre de vie et se sont familiarisées avec l'espace urbain qui, à leur arrivée en France, leur était méconnu et par conséquent difficile à pratiquer. On peut désormais affirmer que leur participation au monde extérieur témoigne d'une grande volonté d'intégration et du dynamisme de leur nouvelle vie. La vie que les femmes ont réussi à élaborer et à mener en France, elles l'ont construite en rapport avec leur pays d'origine. Celui-ci est toujours présent dans leur esprit. Son emprise sur les Marocaines se mesure par l'ampleur des appels téléphoniques, des transferts monétaires ainsi que par les retours estivaux et les produits introduits dans le but d'être offerts ou revendus. En rejoignant leurs maris en terre d'immigration, les femmes ont non seulement modifié le mode de vie de ceux-ci mais également leur projet du retour définitif. Elles ont transformé le temporaire en permanent. (Résumé de l'auteur).
Dans les pays européens, en dépit de l'intervention des variables sociales et culturelles, les femmes et les jeunes filles bénéficient d'une liberté importante dans le choix de leur conjoint. C'est à cette notion que l'auteur s'intéresse pour mieux saisir les transformations du comportement matrimonial des femmes marocaines immigrées en France lorsqu'elles vivent dans un contexte socio-culturel autre que celui qui détermine leurs normes et leurs valeurs.; Sur la base d'un travail de terrain mené en 1999 auprès de 100 femmes dans la commune de Gennevilliers, l'auteur va cerner les pratiques matrimoniales de cette population dans une perspective d'espace (ici ou là-bas), où il s'agit de savoir, dans un premier temps, si le mariage de leurs filles est sollicité auprès d'un prétendant marocain résidant en France, où elles sont nées et ont grandi, ou auprès d'un Marocain habitant au Maroc, où elle se rendent pour passer leurs vacances, et, dans un deuxième temps, si elles acceptent ou non que leurs filles se marient avec un non-musulman.
A rebours des analyses misérabilistes sur les quartiers populaires, l'auteur montre que se produit et se renouvelle un certain rapport à la politique, notamment par l'émergence de porte-parole issus de l'immigration. Il s'interroge dès lors sur l'exclusion progressive de ces militants de cité du champ politique local.
Cette thèse, produit d'une enquête sociologique réalisée à Genevilliers, en banlieue parisienne, met en évidence le bouleversement des conditions d'accès au territoire des populations immigrées après la seconde guerre mondiale et certains des enjeux sociaux et politiques qui se sont structurés autour des "Arabes".
La disparition du monde ouvrier et du système social qui l'accompagnait ont bouleversé les structures physiques, politiques et sociales des anciens quartiers de la banlieue rouge. L'exemple du quartier des Grésillons à Gennevilliers montre avec acuité les transformations économiques et sociales en illustrant les différentes phases de transitions que connaît la société post-industrielle. La nouvelle génération, fils d'immigrés et fils d'ouvriers qui ne peuvent plus devenir ouvriers apparaît comme la population touchée par ses nombreuses transformations, développant des stratégies d'adaptation et de résistance face à ses mutations qui les désignent actuellement comme des individus en marge de la société. (Résumé de la revue)
La présente étude tente de rendre compte des gestions municipales de l'immigration, son objectif est de comprendre quelles sont les conséquences de la présence de populations d'origine étrangère sur l'activité des communes. Il s'agit en particulier de comprendre comment et pourquoi cette présence est, dans certains cas, définie comme problématique. L'enquête a porté sur sept sites d'observation : Amiens, Antony, Gennevilliers, Montpellier, Montreuil, Reichshoffen et Saint Denis.
Femmes d'origine maghrébine entre 25 et 40 ans, mères de famille, inscrites à l'ANPE ont répondu à la formation expérimentale proposée par la Mission Banlieue de Médecine du Monde et la Direction Santé de la Ville de Gennevilliers. Formation sanitaire et sociale dont l'objectif est d'amener la communauté dont elles sont issues à utiliser le système de santé à titre préventif, à savoir leur droits et apprendre le fonctionnement sanitaire et social.
Recherche-action sur la base d'une enquête auprès de la population d'un quartier et particulièrement des jeunes afin de mettre en place un groupe local de prévention sanitaire dans le cadre d'une action de développement social des quartiers. Faciliter l'accès aux soins et garantir la santé d'adolescents en voie de marginalisation, en raison de la toxicomanie de la présence de la maladie : sida implique d'associer les habitants à l'amélioration de leur cadre de vie.
Présentation d'initiatives locales en faveur de la petite enfance dans nombre de quartiers sociaux défavorisés. Accompagner le développement pré-scolaire de l'enfant, sa socialisation progressive, favoriser l'implication des parents dans la réalisation de ces objectifs, tels sont les objectifs premiers de ces actions contractuelles qui se présentent comme des lieux d'expérimentation de dynamiques sociales nouvelles.
Analyse des résultats d'une enquête faite sur le terrain en France (Hauts-de-Seine, Gennevilliers), auprès de sept établissements scolaires situés dans cette commune, dans le but d'étudier les difficultés scolaires des enfants maghrébins. La recherche a pour objectif d'étudier les rapports entre l'école et le quartier, les relations enseignants-parents et les associations, aussi bien à l'école qu'en dehors. Elle permet également d'analyser la dynamique de ces relations et de chercher les variables qui expliquent les difficultés scolaires des élèves. En rapport avec les travaux théoriques déjà effectués, l'enquête permet de mieux cerner les causes réelles de l'échec scolaire.