Cet article est le résultat d'une recherche comparative menée sur deux sites, Sarcelles-Lochères et Garges-La Muette, où s'opposent deux logiques de ségrégation, agrégation volontaire et captivité, deux parcours d'immigration, deux types de référence à la France et au pays d'origine (incluant l'origine mythique que représente la terre d'Israël). Le cas de la concentration des juifs à Sarcelles est exemplaire à bien des égards : organisation forte conjuguée avec un émiettement communautaire ; pôle d'attraction et territoire de l'identité. Ce dernier est le résultat de deux types de stratégies : celle des traditionalistes, qui construisent un espace de confiance, prolongement de l'espace d'intégration, et celle des orthodoxes, qui mettent en place un espace de séparation. Dans le quartier de la Muette à Garges-les-Gonesse, les vieux résidents compensent la captivité par leur réseau de connaissances et les jeunes, leur vécu d'un "parcage des immigrés", par des stratégies d'appropriation de l'espace, qu'elles passent par la création de bandes ou par l'entrée en islam.(résumé de la publication)
Enquête effectuée sur trois sites en France (Lognes, Garges-les-Gonesses, Saumur), inscrits en contrat d'agglomération ou en contrats de ville, auprès des acteurs locaux de la politique urbaine. Il s'agit de mieux définir les caractéristiques de la population asiatique ou des représentations les concernant. Perçue comme une communauté ethnique fermée, bien tolérée par la société d'accueil, cette population présente des difficultés spécifiques de logement, d'endettement et d'apprentissage de la langue, notamment pour les femmes, qui impliquent de mettre en place des actions de médiation en liaison avec les équipes municipales.
Cette recherche est une comparaison de deux sites, Sarcelles-Lochères et Garges-la Muette, où s'opposent deux logiques de ségrégation - agrégation volontaire et captivité - deux parcours d'immigration, deux types de référence à la France et au pays d'origine. Le cas de la concentration des juifs à Sarcelles est exemplaire à bien des égards : une organisation forte conjuguée avec un émiettement communautaire; pôle d'attraction et espace de l'identité. Le quartier de La Muette à Garges-lès-Gonesse a connu une évolution différente, avec sa composante musulmane et maghrébine. La ségrégation concerne des populations captives. Mais, pense l'auteur, la force de l'enracinement et le retour au religieux des jeunes contribuent à une revalorisation du quartier.
Monographie du quartier La Dame Blanche à Garges-les-Gonesse. Particulièrement paupérisée, cette banlieue cumule de nombreuses difficultés et se caractérise par une fracture lourde entre les jeunes et les institutions laquelle se manifeste par la délinquance, la violence, les émeutes et une défiance vis-à-vis des travailleurs sociaux, enseignants et policiers inclus. Le désespoir s'étend.