Après avoir brossé un aperçu historique des politiques d'immigration mises en place en Estonie, l'auteur analyse tour à tour la politique nationale estonienne en matière d'entrée et de séjour des étrangers, la politique d'asile, le respect de l'unité familiale et les principes du regroupement familial, l'accès au travail et la législation sur les travail des étrangers.
Entre 1998 et 2001, le Comité européen sur la population a mené, en collaboration avec les instituts de recherche spécialisés de huit pays européens, une série d'études sur les caractéristiques démographiques des populations immigrées. Chacune donne un aperçu de la situation actuelle des groupes de migrants en Europe : l'origine, les entrées et sorties, la fécondité, la constitution des familles, les mariages mixtes, la mortalité et la répartition géographique dans les pays d'installation. Ces études estiment également l'impact démographique de l'immigration sur les populations d'accueil depuis la seconde guerre mondiale.
Présentation systématique des minorités nationales en Estonie et en Finlande, des communautés linguistico-religieuses en Suisse et des Roms/Tsiganes dans différents pays européens.
Le problème d'une identité collective "nationale" et de sa construction ne se posa pas avant la fin du 19e lorsque la structure des vieux Empires Austro-Hongrois ou Ottoman se fissura sous les coups de boutoirs des mouvements des nationalités : alors l'unification linguistique devint un enjeu important pour le contrôle de l'espace impérial. Nations et groupes ethniques de l'Empire soviétique répertoriés à partir de 1917 furent érigés en minorités nationales ou en nations titulaires et dotées selon leur importance numérique et leur degré de conscience politique de différents attributs dans un ensemble de Républiques fédérées.
Depuis l'effondrement de l'URSS l'émigration n'est plus une donnée marginale et l'Occident redoute ce flux migratoire. Mais la Russie elle-même est confrontée à un afflux de réfugiés venus de ses anciennes républiques. Cette migration interne s'explique par la situation socio-économique et l'instabilité politique. Le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan a entraîné un exode dramatique.
Description de la situation de chacune des Républiques baltes et notamment des problèmes posés par la présence d'importantes communautés d'immigrés de langue russe
Histoire de vie de John Pitka, contre-amiral de la marine estonienne et héros de la guerre de l'indépendance de l'Estonie (1918-1919) fait chevalier par les Britanniques pour ses services comme allié contre les Bolchévistes. Il émigre au Canada en 1924, où il s'établit avec son groupe sur la rive sud de Stuart Lake. Ils luttent contre les régions sauvages pendant huit ans, ils s'essaient à l'élevage du bétail, l'exploitation agricole et la coupe de bois. Mais, à cause d'un manque de débouchés et d'un difficile transport du bois, les colons Estoniens déménagent ailleurs au Canada ou retournent en Estonie. Lorsque l'Estonie offre une pension à Pitka, cet Estonien décide de visiter sa patrie et il finit par y rester. Sa famille le suit peu après et le dernier colon quitte Stuart Lake en 1932.
Malgré leur destin parallèle l'auteur traite séparément chacune des Républiques Baltes (l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie) présentant la composition ethnique, religieuse de leur population, leurs spécificités socio-culturelles, leur héritage culturel, toujours présent malgré les efforts d'érosion du gouvernement soviétique, l'émergence du nationalisme, le poids de la diaspora balte, l'avenir face au rêve d'indépendance.
L'article rappelle brièvement l'histoire du système démocratique balte fondé sur l'élection à la proportionnelle en 1920. Il souligne la survie du sentiment national malgré la répression par colonisation forcée. L'appui de l'Eglise catholique à la résistance explique son retour en force actuel à la faveur de la perestroika. La revendication nationaliste a ressurgi à la faveur du bouillonnement réformiste de l'URSS. Les fronts populaires qui s'y sont formés ont débordé le cadre des partis communistes et les ont forcé à suivre. L'Estonie, la plus radicale, pose avant tout une revendication culturelle, puis humaine et écologique et enfin économique et politique.
Analyse des différentes lois relatives à la citoyenneté et à la langue en Estonie, Lettonie, Lituanie, Slovénie, Croatie et Yougoslavie (Serbie).