Cette analyse des effets de la composition des ménages sur l'emploi des Dominicaines résidant à New York révèle que le contexte social joue un rôle plus déterminant que la culture du groupe minoritaire dans la participation de ces femmes à la force de travail. En examinant la situation dans le pays d'origine il s'avère que la présence d'un époux ou d'un homme adulte au foyer tend à entraîner une faible activité professionnelle féminine en République Dominicaine alors qu'elle tend à la faire croître à New York. Ces données sont comparées à celles d'autres minorités hispaniques des Etats-Unis.
Dans un premier temps, l'article examine l'économie politique et les tendances démographiques de la Dominicaine, République, pour la période 1968-1988. Ces tendances montrent un processus général du déclin de l'économie dominicaine, d'autant plus que les politiques gouvernementales ont pénalisé le secteur de l'agriculture. De ce fait, la migration est devenue un fait de la vie courante dans la République Dominicaine, avec une migration interne et une migration internationale de 350 000 Dominicains à l'étranger. Dans un deuxième temps l'article se centre sur les développements dans l'agriculture, secteur qui a souffert d'un déclin disproportionné comparé avec les autres secteurs économiques. A la lumière de cette analyse, l'auteur constate que les causes des migrations vers les Etats-Unis sont le manque de terres et le sous-emploi des travailleurs. L'auteur conclut que cette migration de main-d'oeuvre a contribué au schéma d'ensemble d'inégalité dans la distribution des terres et de leur utilisation, et au déclin de la production agricole.
Cette étude examine les liens entre le flux de transfert de fonds et le développement des petites entreprises dans l'une des sources principales de l'immigration de main-d'oeuvre aux Etats-Unis ces dernières années, provenant de la Dominicaine, République. L'hypothèse de travail est que les envois des émigrés Dominicains pourraient jouer un rôle significatif dans le développement des entreprises dans le pays d'origine, ce qui impliquerait que beaucoup de migrations soient motivées par le besoin de capital des petites entreprises pour soutenir leur existence. Si tel est le cas, un programme d'aide au crédit pour des initiatives de développement pourrait contribuer à réduire le flux migratoire, tout en stimulant les Dominicains installés aux Etats-Unis à rentrer au pays. Les résultats empiriques offrent un portrait de la migration dominicaine avec des variantes considérables avec celles généralement acceptées dans les cercles politiques.
La République Dominicaine est classée parmi les pays d'Amérique Latine et des Caraïbes comme un pays dont le flux de migrations internationales semble être composé de personnes appartenant à la classe moyenne urbanisée plutôt que de paysans pauvres. Cette migration est apparue comme une solution partielle à la crise économique et politique de 1965 qui s'est aggravée avec l'échec des stratégies d'industrialisation, pour modifier la structure des classes sociales
Les causes des migrations des Haitiens vers Cuba et la théorie des facteurs attraction-répulsion exercés par les pays d'émigration et d'immigration.
La République dominicaine présente un microcosme de tous les modes migratoires : immigration en émigration retour, exode rural. L'auteur analyse ici les causes du mouvement migratoire et leurs conséquences pour la planification du développement.
Le modèle cyclique de la migration des Haitiens est liée au modèle de développement de la République Dominicaine fondée sur la culture du café et de la canne à sucre. Le trait commun de ces cultures est qu'elles se développent avec une main-d'oeuvre haitienne à bon marché. Pour l'auteur la migration internationale de travailleurs est fonction des conditions du développement et de l'inégalité entre pays importateurs et pays exportateurs de main-d'oeuvre.
Analyse du rôle des ménages dans la migration à partir du cas de l'émigration de la République Dominicaine et notamment de l'hypothèse selon laquelle cette migration s'opère dans le cadre d'un capitalisme ayant besoin d'un flux continu de main-d'oeuvre précaire et à bon marché d'une part et sous l'effet de la nécessité des ménages de se reproduire à un niveau de subsistance déterminé historiquement et culturellement. L'auteur explique aussi les variations dans le taux d'émigration par les groupes de la même zone périphérique, la paupérisation non croissante des familles non migrantes et la dépendance accrue des familles émigrées du centre.