L'émigration de la main-d'oeuvre turque, qui a débuté dans la première moitié des années 1960 pour prendre véritablement de l'ampleur dans la seconde moitié de la décennie, a connu son rythme le plus soutenu au début de la décennie 1970 pour se ralentir considérablement en raison de la crise de l'emploi qu'ont alors vécue les pays de recrutement. De nombreuses réflexions ont été menées pour tenter de trouver un moyen de transformer les réserves d'épargnes des migrants en investissements productifs. L'idée de créer des sociétés ouvrières en Turquie, a reçu en Allemagne un soutien relativement important. L'auteur estime que ces sociétés ouvrières ont joué, surtout à Denizli, un rôle de tout premier plan dans le développement industriel, comme dans sa diffusion dans la région et parfois dans les zones rurales.