Depuis le début du XXe siècle, la France a fait appel aux athlètes coloniaux pour conquérir des médailles et promouvoir sa politique d'assimilation. L'arrivée en équipe de France d'athlétisme de sportifs d'outre-mer est situé dans les années 60. Pour autant, quel accueil réserve la presse sportive à ces champions ? Cet article caractérise la représentation des sportifs d'outre-mer dans le journal L'Equipe, puis analyse les discours développés à leur sujet par le principal quotidien multisport français, en se focalisant sur trois figures de l'athlétisme français originaires d'outre-mer : Victor Sillon, Roger Bambuck et Robert Sainte-Rose.
Ce cahier juridique analyse la situation juridique spécifique des étrangers dans les départements d'outre mer.En annexe se trouvent la liste des textes applicables et la reproduction des textes les plus importants.
Les sociétés de la Caraïbe ont su élaborer des systèmes originaux de représentations du corps et de la maladie. L'ouvrage étudie la manière dont à la Guadeloupe les savoirs sur la santé et la maladie constituent un ensemble structuré de représentations et de pratiques. L'auteur analyse la pharmacopée de plantes médicinales et le paysage des jardins de case dont l'organisation reflète la vision du monde des occupants et leur bien ou mal-être.
Les contacts de l'auteur avec l'Ile de la Dominique, et d'autres îles des Antilles l'ont amené à faire le constat "d'un monde réduit à une couleur de peau..., d'un racisme concernant la teinte de peau entre les Noirs eux-mêmes". ``A partir de cette observation, l'auteur introduit la notion de transmission psychique transgénérationnelle du traumatisme liée à la période de l'esclavage. Période qui a duré plusieurs siècles sur l'île.
L'auteur s'est intéressé aux modes de classement utilisés dans les actuels départements et territoires d'outre-mer français depuis le début de leur colonisation. La classification statistique traduit le statut de ces populations. La classification selon l'ethnie prolonge ces distinctions : la hiérarchie de la couleur ou des origines reflétant la hiérarchie sociale. Lorsqu'elle ignore le métissage, elle est un instrument de cloisonnement et d'immobilisme social rattachant une personne à une origine ancestrale unique.
A travers de puissantes figures romanesques, c'est toute l'histoire des Antilles modernes qui se déploie ici, dans une langue qui associe la concision des grands Anglo-Saxons à la verve enchantée du créole.
Cette analyse des effets de la composition des ménages sur l'emploi des Dominicaines résidant à New York révèle que le contexte social joue un rôle plus déterminant que la culture du groupe minoritaire dans la participation de ces femmes à la force de travail. En examinant la situation dans le pays d'origine il s'avère que la présence d'un époux ou d'un homme adulte au foyer tend à entraîner une faible activité professionnelle féminine en République Dominicaine alors qu'elle tend à la faire croître à New York. Ces données sont comparées à celles d'autres minorités hispaniques des Etats-Unis.
A mi-chemin entre le dernier recensement de la population de 1990 et le prochain prévu en 1999, des estimations viennent de faire le point sur la progression démographique au 1er janvier 1995 et notamment sur le solde migratoire en Matinique, Guadeloupe et Guyane. Les démographes supposent un gain migratoire en Martinique et en Guadeloupe d'environ un millier en moyenne annuelle depuis 1990 et ont opté pour un fort ralentissement de l'immigration en Guyane.
A l'aide de plusieurs exemples et d'approches différentes, les auteurs montrent comment la mobilisation régionale et les minorités ethniques défient l'espace stato-national au nom des particularismes, selon des modalités souvent analogues. Les dépendances françaises de la Caraïbe, la Bretagne, la Corse, le Pays basque espagnol ont en commun de revendiquer leurs spécificités. Les minorités caribéennes de France, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et des Etats-Unis se transforment progressivement en groupes de pression, utilisant la citoyenneté comme ressource de l'affirmation identitaire.
L'auteur examine les contradictions de la pensée de Fénelon, Lavigerie et Charles de Foucauld concernant la mission de la France en Outre-mer. La référence au modèle intégrateur dans l'Empire romain chez ces penseurs ne résiste pas à l'examen critique et historique. Si leur modèle contient des principes d'universalité, il révèle tout autant l'exercice tyrannique du pouvoir à l'encontre des peuples colonisés d'Outre-mer.
Parmi les natifs des Antilles-Guyane aujourd'hui âgés de 16 à 59 ans, près d'un sur deux vit ou a déjà vécu en métropole. Une bonne part des résidents de l'Hexagone y sont installés depuis longtemps, conséquence des fortes vagues migratoires passées. Tout le contraire pour les migrants-retour : beaucoup n'ont habité outre-Atlantique que quelques années.
Peu abordée dans les recherches sur la fin de la colonisation, l'histoire du rapatriement des Français d'Outre-Mer ou d'Algérie durant la période 1950-1961 montre le début d'une prise en compte politique des rapatriés qui se traduira en 1970-1987 par des indemnisations. Parallèlement, les changements successifs de tutelle laquelle est passée du Ministère de l'Intérieur à un Secrétariat d'Etat en 1976 révèle la complexité d'une gestion ministérielle vis-à-vis d'une population spécifique, aujourd'hui frappée de malaise identitaire, au niveau d'une deuxième génération qui n'a pas pris en main son expression citoyenne, y compris au niveau du vote.
Parmi les natifs des départements d'outre-mer qui vivent actuellement en métropole, un sur deux souhaite regagner les DOM dans les dix années à venir. Si les mouvements entre les départements d'outre-mer et la métropole résultent souvent de la recherche d'un emploi ou de l'obligation de faire son service militaire, les projets de chacun sont très liés à la solidité du réseau familial.
L'historique des migrations montre qu'à partir des années 50 et surtout 60, Guadeloupe et Martinique deviennent îles d'émigration. Comme dans toute la Caraïbe, plusieurs raisons l'expliquent : pression démographique et faiblesse de l'emploi localement, appel de main-d'oeuvre et incitations gouvernementales en métropole. Une forte communauté antillaise s'implante peu à peu dans l'Hexagone. Les années 80 ont modifié ce scénario : l'émigration se ralentit et touche plutôt les moins de 30 ans; les Antilles voient se renforcer les flux d'immigration avec en particulier le retour au pays.
Les auteurs analysent les résultats d'une projection de population en fonction de trois hypothèses : natalité, mortalité, mouvement migratoire et présentent quatre scénarios pour entrevoir la population des Antilles-Guyane en l'an 2 000 et pour imaginer celle des Antilles en l'an 2 010. Un fait semble acquis : la croissance démographique sera présente jusqu'à l'aube du XXIème siècle. Le jeu migratoire aux Antilles et plus encore en Guyane en conditionnera l'ampleur. Il sera aussi la clé des évolutions plus lointaines.