Les camps pour étrangers ou " combattants ennemis " sont des institutions fort diverses. De l'accueil des réfugiés et des migrants à la " guerre " contre le terrorisme international, des techniques répressives communes, et parfois anciennes sont employées et les centres d'internement administratif se multiplient à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Union européenne. Politologues, philosophes, sociologues et juristes analysent l'histoire de ces camps et les mécanismes qui y sont à l'oeuvre à travers les exemples de Lampedusa, des camps sahariens, afghans et de Guantanamo etc. Ces analyses sont accompagnées de documents, de témoignages, de photographies, d'un carnet d'adresse sur le monde associatif.
Aujourd'hui les tambours batà et les danses d'orichas attirent un nombre croissant de visiteurs européens et américains à Cuba, alors qu'au début du siècle, ces musiques et ces danses étaient considérés comme répugnantes et inaudibles et leur pratique sévèrement réprimée...
Des ethnomusicologues ont montré les influences des cultures sur la musique : par exemple, des communautés indiennes d'Amérique du Sud ont adapté leur répertoire aux harmonies occidentales. Les touristes ou amateurs de world music qui écoutent cette musique sont persuadés que c'est de la musique traditionnelle.
Flux migratoire de 20 000 réfugiés français, émigrés royalistes, à Cuba après la révolution de Saint-Domingue.
L'auteur s'interroge sur l'existence d'un racisme latent à Cuba, où les préjugès raciaux représentent une discrimination et une forme de maltraitance. Pour éclairer ce phénomène, l'auteur a choisi d'étudier, auprès d'un groupe d'adolescents de la Havane, comment et par qui sont produits, maintenus ou remis en cause les préjugés de race et les stéréotypes masculins et féminins, reflets de l'identité culturelle cubaine.
Description et analyse de la crise "Balsero" de 1994, dont la résolution a abouti à une décision de l'administration Clinton (02-05-1995) mettant officiellement un terme à trente-cinq ans d'accueil de réfugiés cubains sur le sol américain. Les auteurs examinent l'interaction des variables qui ont conduit à cette crise et analysent pourquoi et comment "la contradiction cubaine" a pris fin. Les conséquences de ce changement politique sur les relations des Etats-Unis avec Cuba sont discutées.
A travers l'étude de la presse et d'autres sources, l'auteur soutient que l'effort de la classe dirigeante de Buenos Aires pour "argentiniser" la vague migratoire espagnole à la fin du XIXe siècle entraîna une aggravation des tensions qui existaient entre les Espagnols et les Argentins, aggravation qui commença lors de la crise de 1890 et qui culmina pendant la guerre de Cuba, alors que l'opinion argentine était favorable aux insurgés. La xénophobie commence à s'estomper à partir de 1898, lorsque l'attitude résolue des défenseurs de la cause espagnole trouve écho chez les intellectuels, contraires à l'intervention militaire nord-américaine à Cuba.
Ce dossier est consacré à la diaspora chinoise. Les différents articles abordent les questions suivantes : Hong Kong, carrefour d'échanges et de réseaux ; investissement économique des Chinois d'outre-mer dans leur pays d'origine ; dévalorisation des liens claniques et familiaux par les relations capitalistiques ; dynamisme de la diaspora chinoise à Cuba.
A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, les Espagnols émigrés en Amérique créèrent trois types d'associations : les sociétés de secours mutuels, les sociétés de bienfaisance et les centres régionaux. Cet article analyse les origines de ces associations et ce qui incita les émigrés à élaborer diverses réponses face au problème de l'insécurité régnant dans le pays d'accueil devant l'absence d'une alternative publique. Selon l'importance du flux migratoire et des relations entrenues avec l'Espagne, ces trois types d'associations connurent différents développements dans les divers pays d'accueil.
Trop souvent considérée comme un genre mineur, l'image satirique connaît un incontestable regain d'intérêt. Un nombre croissant de chercheurs est convaincu que l'histoire des moeurs, des mentalités, ne peut s'écrire sans référence explicite à la caricature qui fut, et demeure, un véhicule privilégié de l'imagerie populaire. L'un des objectifs majeurs de ce colloque organisé par le Département d'Etudes Germaniques était d'inciter des chercheurs de formations diverses à confronter leurs approches, leurs méthodes d'analyse, afin de faire apparaître des axes de recherche commun, autour du thème de l'image de l'étranger.
Analyse de la relation qui existe entre le flux migratoire espagnol à Cuba entre 1900 et 1930 et la situation économique qui régnait alors en Espagne. Les facteurs d'attraction (essor du marché du sucre, encouragement à l'émigration et subventions) ont joué un rôle plus important que les facteurs d'expulsion (crise agraire, crise de l'industrie traditionnelle et reconversion des structures économiques vers une orientation décidément capitaliste, avec son corollaire, un excédent de main-d'oeuvre).
Description des différentes phases de l'émigration juive à Cuba, depuis la guerre hispano-américaine à nos jours, 1898-1960, et de la formation d'une communauté. Les causes des migrations, leurs volumes, les origines des migrants : juifs des Etats-Unis, Sépharades de Turquie et du Moyen-Orient, Ashkénazes d'Europe de l'Est et occidentale. L'implantation à Cuba et l'émigration massive vers les Etats-Unis (Floride, Miami) à partir de 1958.
On estime à environ 10 000 le nombre de réfugiés accueillis à Cuba. Parmi eux, se trouvent de nombreux Latino-Américains, mais aussi des Namibiens rescapés du raid sud-africain sur le camp de réfugiés de Kassinga en Angola, qui, le 4 mai 1978, avait fait six cents morts et quatre cents blessés. Pour les Namibiens, mais aussi pour les Chiliens, les récentes évolutions à l'intérieur de leur pays permettent d'envisager un éventuel retour. Si, pour certains, le doute n'existe pas, d'autres hésitent, notamment en raison de leur parfaite insertion dans la société cubaine.