Le but de l'anthologie est de faire apparaître les textes qui dans seize pays d'Europe ont contribué à enraciner l'idée des droits de l'homme et à la faire croître dans les esprits.
Une étude complète de l'OIM sur les tendances migratoires fait entrevoir de nouveaux mouvements potentiels de populations depuis l'Europe centrale et orientale à destination des pays occidentaux. Cette étude, qui a été menée dans 11 pays depuis la République tchèque jusqu'en Ukraine, révèle que, selon toute probabilité, ce n'est pas à des mouvements d'émigration définitive qu'il faut s'attendre, mais plutôt à une augmentation du nombre de migrants quittant leur pays en quête d'un travail temporaire. On lit ainsi dans le rapport des enquêteurs que « l'adhésion de certains pays - la République tchèque, la Hongrie, la Pologne et la Slovénie - à l'Union européenne a peu de chances d'occasionner à terme une vague d'immigration comme beaucoup le craignent. En effet, la plupart des nationaux de ces pays souhaitent seulement pouvoir travailler temporairement dans un pays étranger pour accroître leurs revenus ». Les auteurs du rapport constatent en outre que, plutôt que la situation économique, ce sont les tensions ethniques régnant dans ces pays qui constituent le principal facteur de pression à l'émigration. Pas moins de deux tiers des ressortissants de Croatie et de République fédérale de Yougoslavie se sont déclarés disposés à partir si l'occasion s'offrait à eux. « Dans ces deux pays, tant les hommes que les femmes dans toutes les tranches d'âges sous la barre des 50 ans souhaiteraient partir à l'étranger, mais plus spécialement les jeunes, qui ne voient aucun avenir pour eux-mêmes » lit-on encore dans le rapport. Toutefois, les enquêteurs ont voulu dépasser les simples déclarations d'intention des personnes interrogées et ont tenté de déterminer quelle proportion d'entre elles avaient vraiment fait des plans de départ. On voit ainsi se dessiner différents scénarios possibles.
En Serbie, le nationalisme est venu combler le vide politique de l'après Tito. La création en avril 1992 de la République fédérale de Yougoslavie n'a pas résolu les conflits ethniques entre la Serbie et l'Albanie, concernant particulièrement le Kosovo.
L'article décrit l'histoire des migrations forcées en Croatie de 1991-1995, qui sont la conséquence de la guerre en Croatie même et en Bosnie-Herzégovine. Il présente certaines caractéristiques des réfugiés et les conditions dans lesquelles ils vivent.
Cet article a pour objet de décrire des communautés en milieu rural croate au début du XXème siècle et d'en démontrer les éléments constitutifs. A partir de trois propositions d'ordre théorique et méthodologique (la distinction entre espace territorial et espace social, entre traits objectifs et subjectifs de constitution des communautés, entre échelons de leur construction), l'auteur procède à la description de quelques communautés dont l'analyse ethnographique a montré la pertinence.
Le dossier prend comme référence le séminaire, organisé par le Service Social International (SSI), sur les réfugiés ex-Yougoslaves en Europe. Il est orienté selon trois axes : au niveau des nations européennes d'abord avec l'Allemagne où les mesures prises au début du conflit sont désormais obsolètes; en Italie où la législation sur l'immigration yougoslave connaît des problèmes d'application; et en France où la question de l'harmonisation de l'accueil est posée. Au niveau européen ensuite, avec l'Union européenne qui prône une meilleure répartition des efforts d'accueil; et le Conseil de l'Europe qui veut renforcer la solidarité entre les pays membres. Enfin, il est question des réfugiés en Slovénie, en Croatie, et en Yougoslavie.
Cet article examine les données démographiques disponibles sur la migration internationale à l'intérieur de et vers l'Europe, pour les périodes 1918-1939 et 1945-1993. Dans l'entre-deux-guerres, environ 9,2 millions de personnes quittent leurs pays d'origine, pour des raisons économiques ou géopolitiques. Dans l'immédiat après-guerre (1945-1950), quelque 15,4 millions de personnes s'enfuient ou sont déplacées à l'intérieur de l'Europe. La plupart d'entre elles migrent ou sont obligées de migrer vers l'Ouest. Entre 1950 et 1992, 14 millions de personnes supplémentaires migrent d'un pays de l'Europe Centrale ou de l'Est vers l'Ouest.
Cet article présente un historique des migrations et étudie les principales caractéristiques ethniques, socio-politiques et économiques des migrations des étrangers et des groupes ethniques au sein de l'actuelle Croatie : le statut social des étrangers et leur apport dans l'économie et la vie sociale du moyen-âge; les retombées du pouvoir ottoman sur le phénomène migratoire, ainsi que les conséquences des migrations aux niveaux culturel et anthropologique; le rôle joué par les migrants en provenance principalement d'Autriche et de l'Empire Austro-Hongrois, dans la modernisation de la Croatie, pays d'immigration, durant le 19ème siècle.
D'après les récits de réfugiés en Croatie, la cruauté exercée par l'armée des Serbes obéit à une logique d'ethnocide, particulièrement manifeste dans la destruction de l'architecture ou dans la pratique des viols qui ont pour finalité la destruction de l'identité ethnique des minorités.
Cet article propose un résumé de l'historique des migrations des Croates, et de la zone croate, comprenant la Croatie et certaines parties au-delà des frontières croates, de l'origine à nos jours. Il traite essentiellement des migrations en Europe, sans faire abstraction de l'histoire des Serbes ni de celle des Slaves musulmans au cours des périodes suivantes : préhistoire et antiquité, le Moyen-âge et, en particulier, les migrations des Vlachs, la période ottomane, les migrations pendant l'Austro-Hongrie, le début du 20ème siècle, la période entre la fin de la Deuxième Guerre mondiale et le début du conflit armé en ex-Yougoslavie. L'auteur conclut par des commentaires sur l'avenir de la Croatie indépendante et les conséquences du conflit en matière migratoire.
La situation des enfants en Croatie dans le contexte de la guerre : au danger de mort qui les menace s'ajoute la précarité de leur état psychologique due à la destruction de leurs références identitaires, conséquence de la supression de l'identité nationale et de l'identité communautaire.
L'insertion dans les écoles de Yougoslavie (Zagreb) des enfants de migrants yougoslaves de retour d'Allemagne (séjour de cinq ans minimum). Résultats d'une enquête sur leurs comportements et représentations (adaptation aux camarades, angoisse face à la classe, réactions psychosomatiques, résultats scolaires, sentiment d'infériorité) et comparaison avec un groupe témoin.
Descriptif des variables retenues pour l'étude du comportement des jeunes de retour en Yougoslavie (Zagreb) de l'enseignement secondaire : la vie professionnelle, les valeurs de tradition et de modernité, les loisirs, les fonctions de la famille.