Un historique du bidonville dans une France d'après guerre marqué par la crise du logement le boom démographique et l'afflux d'un nombre important de travailleurs étrangers.
La commune de Champigny-sur-Marne assure depuis 1992 une large diffusion gratuite de préservatifs par distributeurs automatiques répartis en différents points ciblés de la ville, notamment dans les quatre foyers de travailleurs migrants. En 1995, EVAL, à la demande de la municipalité, a réalisé auprès des résidents, une enquête qualitative portant sur l'appréhension du risque sexuel inhérent à la prostitution dans ces foyers.
Outre les conseils municipaux, il existe d'autres formes plus classiques de participation des étrangers à la vie locale. L'auteur en présente trois exemples : la Commission Extra-Municipale des Immigrés (CEMI) d'Hérouville-Saint Clair; l'Office Municipal des Migrants (OMM) à Champigny; le Conseil Consultatif des Etrangers (CCE) à Strasbourg.
Etude comparative entre les émigrés portugais habitant le XVIème arrondissement de Paris et deux communes périphériques : Champigny et Villiers-sur-Marne. Après avoir suivi l'installation de ces Portugais arrivés en France dans des tissus urbains différents, l'auteur se penche tout particulièrement sur les relations sociales et les relations interethniques locales, ainsi que sur les organisations socio-culturelles émanant de la vie associative mises en place par les intéressés. Les Portugais, s'ils entrent dans un processus d'insertion sociale en tant que sujets-acteurs, ils n'en restent pas moins attachés à leur pays d'origine, le Portugal. Dans ce processus, le rôle des jeunes, comme celui des femmes, demeure prépondérant.
Le bidonville de Champigny fut une plaque tournante de l'immigration. A la fin des années 1950, les Portugais qui arrivaient en France durent affronter le problème de l'hébergement. Or la région parisienne connaissait une grave crise de logement. C'est alors que les premières constructions rudimentaires sont apparues sur le plateau de Champigny. C'est à partir de 1956 que s'est constitué ce bidonville où les Portugais qui travaillaient dans le bâtiment-travaux publics faisaient venir leurs familles, leurs voisins. C'est l'histoire de ce lieu de mémoire de l'immigration que l'auteur relate, à partir du témoignage de ceux qui ont vécu cette période.