Parce qu'on ne peut pas aborder les questions de représentation de soi et de ce que l'on donne à voir sans parler du poids de l'histoire commune entre la France et le Cambodge, la première partie de l'article est consacrée aux caractéristiques culturelles et historiques du Cambodge, tandis que la seconde partie porte sur l'héritage du protectorat sur l'élaboration de l'image de soi qui se construit en miroir avec le regard de l'Autre. Les Cambodgiens vivant leur différence au quotidien, l'auteur explore dans la denière partie les modalités et les domaines dans lesquels cette différence s'exprime.
Histoire d'une femme cambodgienne arrivée en France en 1993 avec deux jeunes enfants. Ne faisant pas partie des "Boat-people", elle n'a pu bénéficier du statut de réfugié politique, mais d'une régularisation à titre humanitaire puis d'une carte de résidence de dix ans. Elle a fait une demande de naturalisation.
Du fait de l'occidentalisation, les Cambodgiens, chez eux ou dans les pays d'accueil ont modifié leurs comportements corporels, leur rapport aux vêtements. Mais les valeurs essentielles demeurent, tel le respect dû aux aînés ou la nécessité de donner une bonne image de soi-même.
Depuis les années 1970, la population cambodgienne a été contraite à des déplacements de diverses natures. La réinstallation au Cambodge de ces réfugiés est remise en cause par le manque de terres car la plupart d'entre elles ont été dévastées par les combats, sont encore minées ou sont tombées aux mains de militaires en cours de démobilisation qui forcent les civils à travailler pour leur compte ou bien les expulsent de leurs terres.
Cet article évoque les multiples facettes d'un sujet d'actualité encore trop peu exploré, i.e. la mobilité forcée. Cette question est abordée à travers les formes de mouvement et déplacement de population qui marquent l'histoire récente des migrations Sud-Sud. L'auteur souligne tout d'abord certains critères qui confèrent à la mobilité forcée une place à part dans le phénomène migratoire. De plus, il remet en question les catégories de migrant forcé, leur signification et leur reconnaissance au regard du droit international et des politiques migratoires. La construction d'une typologie des mobilités forcées en fonction des motifs de départ semble enfin témoigner de l'ampleur du champ d'étude.
Les déplacements de population ont évolué au cours des dernières décennies. Aux migrations économiques sont venus s'ajouter les déplacements liés aux conflits armés. Dans les deux cas on observe maintenant des retours. L'auteur a analysé ces réinstallations des réfugiés de guerre comme indissociables de la réconciliation, de la réhabilitation et de la reconstruction. Les populations restent traumatisées par les événements ayant causé leur départ. C'est pourquoi il est primordial de défendre les droits de ceux qui rentrent et d'agir en tenant compte des raisons qui les ont poussé à fuir, afin de favoriser leur réintégration dans la société d'origine.
Le Royaume du Cambodge n'a rien à craindre de ses minorités ethniques - les Kmers-Loeu - déjà plus ou moins décimés par le paludisme et les guerres. Ce ne sont pas non plus les petites communautés de Malais et de Chams, surnommés Kmer-Islam, qui pourraient retenir l'attention des autorités de Phnom Penh. Une de leurs constantes préoccupations tient en fait à la situation géographique, à la configuration même d'un pays exposé à deux peuples voisins pour le moins envahissants : les Thaïs et les Vietnamiens.
Peu abordée dans les recherches sur la fin de la colonisation, l'histoire du rapatriement des Français d'Outre-Mer ou d'Algérie durant la période 1950-1961 montre le début d'une prise en compte politique des rapatriés qui se traduira en 1970-1987 par des indemnisations. Parallèlement, les changements successifs de tutelle laquelle est passée du Ministère de l'Intérieur à un Secrétariat d'Etat en 1976 révèle la complexité d'une gestion ministérielle vis-à-vis d'une population spécifique, aujourd'hui frappée de malaise identitaire, au niveau d'une deuxième génération qui n'a pas pris en main son expression citoyenne, y compris au niveau du vote.
Le bouddhisme khmer apporte un soutien culturel et religieux aux réfugiés cambodgiens. Mais quel est son avenir en France à l'heure des changements politiques au Cambodge et de l'intégration des jeunes.
La vie quotidienne de bande d'enfants vietnamiens et cambodgiens, enfants de la rue, livrés à la misère et la pauvreté dans la capitale du Cambodge.
Bien que les combats dans différents pays, notamment au Cambodge, aient pris fin, le problème posé par les mines encore enfouies, en 1992, dans le sol peut faire obstacle au rapatriement des réfugiés dans leur pays.
Après une vue d'ensemble du problème mondial des réfugiés en 1991, le document fait alterner des rapports par pays et différents articles consacrés à la notion de réfugié, à l'asile et à l'ethnicité, ou s'attachent à des problèmes particuliers, tels que les camps de réfugiés au Cambodge, la situation politique en Erythrée, les réfugiés au Mexique, les populations déplacées dans l'ex-URSS, et le rapatriement de Thaïlande des boat-people vietnamiens.
Historique des migrations à partir du XVIème siècle en France des travailleurs migrants chinois. Recrutés pendant la première guerre mondiale, puis étudiants au début du siècle, cette vague migratoire débute en 1920 et ne s'intensifie qu'à partir de la mort de Mao en 1976. Le principal flux d'exilés provient de l'Asie du Sud-Est et comprend de nombreux indochinois fuyant le Vietnam à partir de 1954. Le second volume est consacré à l'activité économique des Chinois à Paris. Ouvriers, colporteurs, commerçants, maroquiniers, restaurateurs, ébénistes, cette communauté ethnique investit dans le quartier conserve sa pratique culturelle mais perd peu à peu sa pratique religieuse.
L'objet de ce travail est de dégager les bases théoriques et pratiques d'une future étude de terrain sur les représentations de la maladie chez les réfugiés Cambodgiens installés en France (Ile-de-France). L'histoire et l'organisation sociale traditionnelle du Cambodge fournissent les premiers éléments d'une caractérisation de la communauté cambodgienne en exil. Puis sont discutées les notions de représentations de la maladie à partir des premiers résultats de la pré-enquête.
Au cours de l'année 1990, une amélioration importante des problèmes que connaissent les réfugiés Asiatiques du Sud-Est s'est produite. En effet, une diminution notable des arrivées de boat-people dans les pays d'accueil d'Asie du Sud-Est est à noter, ainsi qu'une vague de rapatriement volontaire vers le Vietnam et vers le Laos. De plus, le règlement du conflit au Cambodge permettrait d'envisager un retour des Cambodgiens réfugiés en Thaïlande.