La guerre raciale et ethnique ou tribale dont on parle à propos du Rwanda et du Burundi n'a pas plus de sens que la guerre multiséculaire des races gauloise et franque dans l'histoire de France. Nous avons oublié jusqu'à l'existence d'une telle grille d'intelligibilité à propos de notre passé et nous ne comprenons même plus les allusions à cette guerre interne dans la littérature où elles abondent pourtant (Extrait de l'article)
Evolution de l'histoire de l'immigration en Belgique après la colonisation. Les pays d'émigration sont de plus en plus diversifiés. Les Africains les plus nombreux en Belgique proviennent d'une ex-colonie (le Congo) et de deux territoires sous tutelle belge, le Rwanda et le Burundi.
Dès le début de la colonisation dans la région des Grands Lacs, la problématique de la mobilité forcée des populations, sous les différentes formes qu'elle a pu prendre selon les périodes, est au coeur des enjeux socio-politiques : expansion démographique transfrontalière, installation ou salariat de migrants économiques, expatriation volontaire individuelle ou collective comme forme de protestation politique contre les autorités en place, vrais réfugiés et déplacés humanitaires. La mobilité forcée apparaît comme une réponse constante à l'impossibilité de construire, à partir de ces économies exclusivement agricoles, des sociétés où prévaudraient des formes de mobilité spatiale et sociale ouvertes et acceptables par les divers acteurs et pays impliqués. De plus, depuis les indépendances, l'apport de centaines de milliers, voire de millions de réfugiés, opposants déclarés ou simples citoyens en fuite, s'est surajouté épisodiquement aux flux anciens.
Les violences dans le Kivu montagneux (Rwanda, Burundi, Zaïre en partie)ne reposent pas sur un socle purement identitaire. Il faut y associer une démographie galopante, le gonflement des classes d'âge jeunes, la prolifération des milices. Elles indiquent, comme dans d'autres pays africains, un nouveau mode de production du politique, celui des "seigneurs de la guerre". L'ethnicité doit être lue dans le cadre de la modernité, qui a pour conséquence dans cette région une rarification des richesses, en particulier de la terre. L'engagement dans les bandes armées correspond à une exclusion de cette modernité. Paradoxalement, c'est le processus de "démocratisation" des régimes au Nord-Kivu qui a déclenché les violences identitaires, dans un cadre politique traditionnel de factions. La seconde partie de l'ouvrage envisage les possibilité d'intervention internationale et de gestion de ce type de crises.
L'auteur analyse et retrace l'histoire des événements relatifs aux génocides survenus au Burundi et au Rwanda depuis 1990. La grille de lecture qu'il propose décrypte les mécanismes idéologiques niant le fait "génocidaire" dans ces deux pays, la fabrication , cautionnée "scientifiquement", de "l'ethnisme" tutsi-hutu et qui conduit à la "racialisation" des rapports sociaux.
L'auteur, pédopsychiatre et psychanalyste a étudié les coutumes et traditions liées à l'enfant en milieu traditionnel africain. Elle analyse les pratiques liées à la conception, la grossesse, l'accouchement, l'imposition du nom, l'allaitement, le sevrage et l'éducation.
Les explications sur les massacres entre Tutsis et Hutus sont trop simplistes pour être satisfaisantes. L'auteur explore d'autres voies que celle du conflit dit ethnique : responsabilité de l'Eglise "qui a semé les germes de la haine" et "posé des bombes à retardement", de la Belgique, de la France "qui joue les apprentis sorciers pour faire pièce aux Américains".
Analyse les causes et les conséquences du conflit armé au Burundi à partir d'une approche historique permettant de comprendre l'enchainement de la violence qui a suivi les élections de 1993. L'auteur démontre que les évènements de 1972 à 1988 ont figé les représentations que les Hutus et les Tutsis avaient les uns des autres et explique comment l'ethnicité sert de base au discours politique justifiant ainsi l'ethnocide.
Etude de cas des conflits ethniques et de la résurgence du nationalisme qui ont émergé depuis la fin des années 1980 dans divers pays industrialisés, ou du tiers monde, en Europe, Asie, Afrique, Océanie et Amérique. Les causes des conflits opposant des minorités ethniques, religieuses, linguistiques aux pouvoirs politiques sont étudiées ainsi que les stratégies des gouvernements concernés par la gestion des différences. Les solutions politiques qui sont apportées, allant de la fédération au génocide, du transfert de population à l'assimilation, et leurs conséquences sont examinées.
S'inspirant des réflexions de ARENDT (H.) sur les minorités et les apatrides, cette analyse traite des populations réfugiées (persécutées pour leur affiliation religieuse, sociale, raciale, ethnique et-ou nationale) qu'elle considère comme des "sous-produits" issus de la transformation d'unités politiques en Etat-Nation. Histoire de ce processus né en Europe, et analyse des conditions qui ont fait de ces groupes-victimes des réfugiés dans le tiers monde contemporain. Réflexion sur les relations entre l'Etat-Nation et ces groupes soumis à la marginalisation, dans des pays d'Asie et d'Afrique caractérisés par le Multiculturalisme et la pluriethnicité, et sur leurs implications politiques.
L'auteur analyse comment à l'intérieur de quatre ethnies différentes l'appartenance ou la revendication d'ethnicité est utilisée par l'élite pour conquérir le pouvoir et susciter un comportement politique à partir de la référence à l'identité culturelle ou à l'identité ethnique. Les relations interethniques ou les relations intra-communautaires sont l'occasion de conflits culturels qui ont été utilisés par le colonialisme pour créer une politisation fondée sur la discrimination sociale et ayant pour objectif la marginalisation politique. Aujourd'hui les élites se servent des identifications à des minorités ethniques comme mouvements d'autodétermination pouvant accéder à une légitimité au regard du droit international.
Fuyant les massacres interethniques qui en août dernier, avaient causé la mort de plusieurs milliers de personnes dans le nord du Burundi, plus de cinquante mille personnes, en majorité d'éthnie Hutu, avaient fui leur pays d'origine pour trouver refuge au Rwanda. Aujourd'hui, l'immense majorité d'entre-eux, pour la plupart d'origine rurale, ont regagné volontairement le Burundi, notamment à la suite de la conférence qui, en novembre dernier a réuni des représentants du Haut Commissariat pour les Réfugiés, du Rwanda, du Burundi, et du Zaïre. Cependant, à la fin du mois de décembre, quelque 2500 réfugiés d'origine rurale restaient répartis dans différents camps du Rwanda, tandis que le millier de réfugiés d'origine urbaine montraient beaucoup moins d'empressement à retourner ver le Burundi.
Analyse du problème des minorités en Afrique qui se constitue sur un plan culturel et ethnique, relayée ensuite éventuellement par l'idéologie. Les raisons du séparatisme et la gravité des conflits : guerre civile qui tourne souvent au génocide de certaines ethnies.
Cet ouvrage est une étude du phénomène migratoire dans le contexte socio-politique de l'Afrique. Quelques études de cas permettent d'effectuer une analyse détaillée des migrations (volume, direction, structure) et de déterminer dans quelles mesures les gouvernements parviennent à maîtriser la trajectoire migratoire des Africains.