Les démographes expliquent par les migrations de main-d'oeuvre masculine le fait que les femmes soient chefs de ménage dans les pays d'émigration : en l'absence du mari, la femme assume ce rôle. C'est ce que les spécialistes appellent «l'argument du rapport de masculinité». Or, on constate que la vérification empirique de ce mécanisme, sur des données de recensements ou d'enquêtes d'un grand nombre de pays, aboutit à des résultats décevants. On ne peut établir aucune corrélation statistique significative entre les rapports de masculinité et diverses caractéristiques des ménages. Pour comprendre l'échec de cette méthodologie, il faut passer de la démographie à la sociologie des migrations et prendre en compte les contextes culturels, et plus particulièrement les statuts et rôles des femmes. C'est ce que montrent deux exemples : la Caraïbe et l'ethnie Dogon du Mali.
Seretse et Ruth de l'ex Boswana firent la une des journaux en 1948 lorsque celui-ci fut destitué et contraint à l'exil en Grande-Bretagne. L'administration coloniale britannique avait induit les pressions racistes des blancs en provenance de l'Afrique du Sud et de Rhodésie. La gauche, la droite et les libéraux se mobilisèrent pour soutenir l'héritage de Seretse et les droits de l'homme, jusqu'à ce que le couple put regagner son pays en 1956. Cette affaire sensibilisa l'opinion publique à l'iniquité de l'apartheid en Afrique du Sud, aux agitations provoquées par le nationalisme en Afrique et à l'immigration des Noirs en Grande-Bretagne. Plusieurs années après, en 1978, lors de la visite du Président Khama de Botswana, la presse et les Media furent beaucoup moins enthousiastes.
Ce rapport, qui fait partie d'une plus vaste étude sur les problèmes d'asile en Afrique Australe, étudie, successivement : les réfugiés dans le cadre de l'économie politique de l'Afrique australe; l'impact de la stratégie sud-africaine sur les politiques nationales concernant les réfugiés au Botswana, au Lesotho et au Swaziland; Futur et perspectives des politiques significatives concernant les réfugiés dans ces trois pays.
Après quelques données géographiques et climatiques sur le pays, l'auteur fait une rétrospective des mouvements de réfugiés sud africains, namibiens, zimbabwéens et angolais vers le Botswana; analyse leur situation dans ce pays d'accueil en 1987 et étudie la procédure de détermination du statut de réfugié au Botswana.
La dernière décennie a connu un changement sans précédent dans le schéma et l'organisation du recrutement dans les mines en Afrique du Sud, au Botswana. En utilisant des données détaillées suivant les schémas d'embauche au Botswana, cet article soutien l'idée que les changements récents ont initié une tendance marquée selon laquelle certains flux de main-d'oeuvre étrangère en Afrique du Sud déclineront dans l'avenir. Ces résultats proviennent d'une politique générale de recrutement qui a encouragé les flux de main-d'oeuvre à l'extérieur-en étendant les réseaux de recrutement et en employant une force de travail transitoire-et à une réduction et une stabilisation du travail basées sur des soutiens du travail internationalisé.
Série d'articles examinant la situation des populations de dix pays d'Afrique Australe : L'Angola, la Zambie, le Botswana, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, l'Afrique du sud, le Zwaziland, la Tanzanie, le Zimbabwe. Les raisons qui poussent des millions de personnes à s'exiler; description de la situation dans laquelle vivent les réfugiés dans ces pays; la population déplacée; les efforts déployés pour assurer assistance, protection et trouver des solutions durables à ces problèmes et notamment l'objectif que s'est fixé la Conférence Internationale sur la Situation Tragique des Réfugiés, Rapatriés et Personnes Déplacés en Afrique Australe (SARRED).
L'auteur donne des résultats d'une enquête concernant des enfants d'un camp de réfugiés au Botswana et soulevant divers problèmes tels que : les enfants s'adaptent-ils mieux que les adultes, quel type d'assistance thérapeutique offrir à un enfant qui vit entre deux cultures.