Description de la vie d'un quartier italien de Boston (Etats-Unis) dans les années 30. En pleine période de crise économique et de chômage, la minorité italienne de Boston se fait une place dans un quartier longtemps dominé par les Irlandais. Elle organise à son tour, en partie sur le modèle de ses prédécesseurs, ses clubs, ses bandes et ses lobbies politiques pour accéder à la visibilité sociale. Ces formes d'organisation sociale, les combats qu'elles livrent entre elles, les luttes de pouvoir en leur sein, l'adhésion de la fraction masculine de la communauté à certains aspects du mode de vie américain, comme le bowling, composent la trame de ce récit.
Lors d'un voyage d'étude à Boston, une délégation constituée d'élus, de bailleurs sociaux, de professionnels de la politique de la ville ainsi que d'habitants de la Seine-Saint-Denis, est allée à la rencontre d'acteurs de " Community development corporations " et d'associations locales travaillant sur la restructuration urbaine et le développement économique. Récits et échanges pour une invitation à la découverte du mouvement communautaire de Boston, une autre façon de faire la ville.
Le concept de "transferts sociaux" (idées, comportements, identités, capital social qui circulent entre les pays d'immigration et de départ des communautés étrangères) est utilisé dans cet article pour analyser le processus de remodelage que subissent les idées et pratiques culturelles des immigrants dans les sociétés d'accueil et les mécanismes par lesquels elles sont renvoyées vers les communautés d'origine pour y jouer un rôle dans la transformation de la vie sociale et politique. Ces résultats sont le fruit d'une étude transnationale réalisée dans un village proche de Bani dans la République Dominicaine et à Jamaica Plain, un quartier de Boston.
Un professeur d'histoire des Etats-Unis (Boston) s'exprime sur son expérience de pédagogie interculturelle auprès d'étudiants se destinant à la carrière d'enseignants ou de travailleurs sociaux, et sur son objectif : ouvrir les esprits et encourager la pensée indépendante. Il étudie la façon de promouvoir la pensée plutôt que la croyance en cours d'histoire, et cerne la notion d'«histoire pluriculturelle», à savoir l'histoire qui vient «de dessous», celle des gens ordinaires (les dépossédés, marginalisés, silencieux). Enfin il met en garde contre les dangers et usages abusifs du Multiculturalisme en histoire et conclut que ce qui fait le vecteur de l'histoire pluriculturelle c'est la méthode critique elle-même, dont elle émerge.
Cette étude montre la persistance des groupes régionaux des émigrés italiens, avec leur «esprit de clocher» caractéristique, dans le quartier nord de Boston pendant la période entre 1880-1930. La présence des groupes régionaux italiens a été sous-estimée par les relevés officiels américains; les méridionaux en particulier, ont occupé par étapes successives une bonne partie de ce quartier, qui s'est transformé en «Little Italy», avec de caractéristiques enclaves régionales et provinciales. Grâce au recours aux registres paroissiaux des mariages, on peut relever comment la coutume d'épouser des personnes de la même région s'est maintenue élevée jusqu'à la fin des années 20, atteignant une moyenne de 90