Suite au massacre de la ville de Srebrenica le 11 juillet 1995, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a ouvert des enquêtes portant à la fois sur l'écriture de l'histoire d'un événement de cette gravité, sur la détermination des responsabilités criminelles, politiques et morales et enfin, sur la construction d'un débat public en matière de politique étrangère (extrait de la quatrième de couverture).
La chute du bloc communiste a profondément modifié le paysage migratoire en Europe. Si la prolifération de la mobilité constatée depuis 1989 au sein et au départ de l'Europe post-communiste reflète pour certains la liberté de mouvement, chez beaucoup d'autres en quête d'une vie meilleure, cette même stratégie de mobilité peut mener à des situations de dépendance accrue vis-à-vis des passeurs ou d'enfermement forcé. Dans ce texte l'accent est mis sur la traite des femmes dans les Balkans. Après avoir analysé le contexte favorable au départ et à l'arrivée de ces femmes, l'auteur étudie l'ampleur du phénomène et son fonctionnement, puis elle se centre sur le rôle des passeurs et des trafiquants, et, finalement, sur les victimes. Exclues des flux migratoires réguliers, elles sont les premiers proies de l'"assistance" des réseaux criminels et autres.
Etude du cosmopolitisme à Sarajevo moyen de capter en sa faveur les valeurs dominantes d'un contexte international donné : celles de l'égalité socialiste et tiers-mondiste sous Tito, celles de tolérance des démocratie libérales aujourd'hui.
Nationalismes, minorité, identité, communauté... Ces termes qui ont fait un retour en force dans les années 1990 prennent une résonance particulière en Méditerranée orientale, des Balkans à l'Egypte en passant par la Turquie et le Proche-Orient. Il s'agit là d'un espace traversé par trois dynamiques politiques majeures : affirmations nationales vigoureuses pour compenser une légitimité étatique souvent précaire, mobilisation de l'ethnicité à l'intérieur des ensembles politiques existants, organisation transnationale des identités à la faveur du développement des diasporas et de l'essor de l'immigration. Tous ces phénomènes redéfinissent insensiblement la place de l'Etat, les relations entre groupes, bref, les contours du nationalisme sur le flanc oriental du bassin méditerranéen.
Dossier sur l'Europe et les flux migratoires dans le cadre de l'élargissement de l'!union, de la libre-circulation, de l'espace Schengen : devenir de l'Autriche, de la Pologne, de la République Tchèque, de la Roumanie.
Le Ramadan est présenté comme un rituel de changement social, d'innovation culturelle, de politique publique, voire de mobilisation politique. Il est également un temps de négociation entre sphères publique et privée dans le contexte de globalisation. On peut en voir l'illustration à travers l'utilisation électorale du "mois béni" en Iran ou en Turquie, sa mise à profit par le Parti de l'action démocratique en Bosnie, ou sa manipulation par le tueurs de diverses obédiences en Algérie. Sans oublier les disputes lunaires auxquelles il donne lieu entre les différences autorités, ni sa visibilité croissante dans les sociétés ouest-européennes.
Les interventions regroupées dans ce chapitre traitent de la spécificité des relations chrétiens-musulmans dans les pays considérés. Elles font état de la coexistence des religions, de la cohabitation des communautés, du statut social des minorités religieuses et également des problèmes identitaires, des discriminations. De façon générale, elles mettent l'accent sur les efforts de dialogue et les diverses actions entreprises en vue du rapprochement des communautés et de leur entente.
Les "déplacés" sont des personnes qui ont été forcées de fuir leurs foyers dans l'urgence. Les causes des déplacements sont liées à une situation de conflits ou de troubles ou à des catastrophes naturelles. Leur protection est du ressort de l'Etat sur le territoire duquel ils se trouvent. Il n'existe pas, en droit international, de règles de droit relatives à la protection des personnes déplacées en particulier. Cependant, les droits de l'homme et le droit humanitaire contiennent des droits utiles aux déplacés. Il s'agit principalement du droit à la vie, à l'intégrité physique et mentale et à la liberté, le principe de non-discrimination, le droit à des conditions de vie décentes et la protection contre les déplacements injustifiés au regard du droit humanitaire. En cas de défaillance de l'Etat à appliquer ces droits, les personnes déplacées peuvent donc avoir recours aux institutions internationales chargées des droits de l'homme, et compter sur l'action des organisations et associations impliquées dans l'humanitaire.
L'article analyse les changements qui ont caractérisé l'"identité musulmane" des populations de Bosnie-Herzégovine dès la fin de l'empire ottoman. L'auteur essaye d'expliciter les raisons historiques et politiques liées à la période austro-hongroise (1878-1918), à la période du Royaume de Yougoslavie (1918-1941), à la Seconde Guerre mondiale, à la Yougoslavie communiste (1945-1992) et à la période actuelle. Dernièrement, les conséquences de la guerre et le différent rapport numérique entre les trois groupes confessionnels : orthodoxes (33), chrétiens et (18) et musulmans (44) ont contribué à modifier la notion d'identité musulmane. Les dirigeants politiques et religieux musulmans sont alors revenus aux postulats inventés il y a un peu plus qu'un siècle par les autorités austro-hongroises.
L'auteur s'est efforcé de montrer comment les communautés ethniques peuvent être manipulées par les Etats afin de justifier leurs politiques de domination ou en situation de contestation du découpage étatique qui leur est imposé. A cet effet Roland Breton mène un double état des lieux. Il expose une "hiérarchie" de peuples plus ou moins reconnue et inspirée de leurs traditions politiques : les peuples disposant d'un Etat-nation, les peuples sans Etat, les nations émergentes, les ethnies "minorisées" ou non reconnues. De plus, la création des territoires politiques, des Etats ou des entités subétatiques est présentée sur le plan historique. La dynamique croisée des Etats, des peuples, de leurs cultures propres et de leurs civilisations communes aide alors à dessiner les configurations humaines et territoriales distictes à l'origine de nombreux tensions et conflits.
En Serbie, le nationalisme est venu combler le vide politique de l'après Tito. La création en avril 1992 de la République fédérale de Yougoslavie n'a pas résolu les conflits ethniques entre la Serbie et l'Albanie, concernant particulièrement le Kosovo.
Sur les conditions de vie des Bosniaques en France et le statut qui leur est accordé et comparaison avec d'autres pays d'Europe.
Les auteurs se penchent sur tous les foyers mal éteints, ou qui n'ont pas été touchés directement par la guerre. Sera-t-il possible d'établir la cohabitation dans la démocratie, gage de stabilité à venir ? Après une analyse de la situation actuelle dans les Balkans, les auteurs font part de leurs réflexions sur l'avenir de cette région.