Grâce à l'analyse des représentations du monde (astrologie, culte des esprits, boudhisme), des rituels initiatiques et des fêtes de pagode des différentes minorités en contact, l'auteur montre comment un lien communautaire s'est instauré, à l'origine de l'émergence d'un groupe qui a su manipuler des valeurs symboliques et consensuelles à son profit. Il éclaire ainsi la relation interethnique, au centre de son propos, conçue comme une dynamique de rapports de force et de réseaux d'échange, ainsi que le processus favorable à l'apparition d'un groupe dominant.
Les communautés ethniques définies par un nom propre ou ethnonyme, un habitat déterminé, des formes culturelles spécifiques, constituent des unités sociales, homogènes ou non, qui sont reconnues. Actuellement, ces "minorités" ethniques et culturelles ont la particularité d'être insérées dans des structures politiques et administratives qui les dépassent et dont l'Etat-nation représente le modèle le plus répandu. L'évolution très rapide du Sud-Est Asiatique, touchant les zones rurales même isolées, n'épargne pas les minorités qui se trouvent fragilisées. Dans quelle mesure pourront-elles conserver leur identité et se maintenir en tant que sociétés distinctes ? L'auteur s'intéresse à la question des minorités ethniques et culturelles intégrées dans les Etats du Sud-Est Asiatique, Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Birmanie et au Japon (Okinawa).
Jeu de fiches consacrées à la Birmanie : données géographiques et démographiques; bibliographie; institutions et pouvoirs; partis politiques et contre-pouvoirs; relations et appartenances internationales; engagements internationaux; les droits de l'homme dans le pays; les réfugiés Birmans dans le Monde; l'accueil des réfugiés en Birmanie; aspects culturels et sociaux.
Les migrations tamoules représentent le segment régional le plus important de l'émigration indienne durant la période coloniale. En 1931, plus d'un million et demi de Tamouls furent recensés dans d'autres colonies (surtout britanniques) après un siècle d'immigration. Un trait distinctif de l'émigration tamoule fut le système Kangani dans lequel le recrutement et la supervision de la main-d'oeuvre revenaient des contremaîtres tamouls. Les travailleurs Tamouls furent envoyés principalement vers les nouvelles plantations, mais furent également actifs dans l'économie urbaine. Ceylan, la Malaisie et la Birmanie reçurent le plus grand nombre d'entre eux. D'autres colonies (françaises notamment) n'accueillirent que quelques milliers de migrants. Après l'indépendance, les anciennes colonies dotées de groupes autochtones puissants tentèrent de se débarrasser de ce qu'elles tenaient pour un legs embarassant de la période britannique. Dans cet article nous essayons d'interpréter le phénomène en terme de cycle migratoire.
Cet article analyse le processus de l'émigration interne et internationale à partir de sept districts d'émigration en Inde (Provinces Unies) entre 1881-1911. Dans une première partie, quelques caractéristiques principales de l'émigration sont décrites et les déterminants des variations annuelles de l'émigration vers les colonies sont analysées. L'auteur étudie ensuite les caractéristiques socio-économiques des émigrés. Puis s'efforce d'analyser et d'identifier les causes des migrations des travailleurs agricoles.
Soulignant l'interdépendance entre la politique ethnique d'un Etat et les caractéristiques (organisation sociale, idéologie politique, légitimation du pouvoir) de celui-ci, l'auteur analyse et illustre d'exemples pris dans le tiers monde trois modèles. Le modèle de société plurielle, avec un Etat de type mono-ethnique que l'on trouve en Birmanie, le modèle «clientéliste» avec des réseaux communautaires de type patron-client et une politisation de l'ethnicité, l'Indonésie fournit un exemple de ce cas. Le modèle «corporatiste» ayant pour souci le maintien de l'unité et de la stabilité face à l'ethnicité, illustré par Singapour. Enfin est évoqué le modèle «économie politique» tel qu'on le trouve dans le tiers-monde prenant en compte la composante ethnique.
Histoire des réfugiés Vietnamiens en Thaïlande et les causes d'acceptation du gouvernement thaïlandais de cette présence, permettant d'acquérir les bénéfices de l'aide américaine et de déstabiliser la Birmanie.
Histoire chronologique 1942-1987 de la Birmanie et des conflits qui s'instaurent lors de l'indépendance en 1948, entre les Birmans et les minorités ethniques essentiellement les Karen et les Kachin, minorités ayant particulièrement bien conservés leur tradition. Ces minorités sont soutenues jusqu'en 1981 par les Etats-Unis et Taïwan mais depuis elles sont abandonnées, les Américains ayant compris que l'attitude du gouvernement Birman était une simple réaction anticoloniale.