Trois études travaillant sur l"espace du racisme": En France (Val-d'Oise, Sarcelles) les juifs constituent une communauté originale qui tranche avec le mode de vie des autres juifs de France. En majorité sépharades, ils sont particulièrement pratiquants et disposent de nombreuses institutions créées localement. Bien que minoritaires (15 de la population) leur insertion sociale et politique est exemplaire, ce qui suscite de la part des autres communautés une forme de ressentiment et de jalousie mais qui n'a pas les caractéristiques d'un véritable antisémitisme. A partir des années quatre-vingt, les réfugiés du Sud-Est Asiatique se sont installés dans les tours et les galeries marchandes du 13ème arrondissement de Paris. Très intégrés économiquement les Asiatiques du Sud Est sont sur-représentés dans le commerce mais ceci ne crée pas de racisme à proprement parler. Il s'agit plutôt d'une mise à distance de leur différence, parfois perçue sur le mode folklorique, une sorte d'évitement mutuel qui ne crée pas d'hostilité. L'observation du racisme menée en Beaujolais où, à part les saisonniers pendant la période des vendanges, la proportion d'immigrés est faible, révèle un fort sentiment de rejet vis-à-vis des Maghrébins qui se traduit par un vote en faveur du Front National. Ceci s'explique davantage par les caractéristiques du milieu rural et viticole d'une région et les résistances d'un milieu traditionnel confronté à la modernité que par le taux de présence étrangère.