La dislocation de l'URSS a entraîné les déplacements de millions de personnes. Problèmes interethniques et économiques aidant, on assiste à un reflux de russophones vers la Russie.
Les diasporas grecque et arménienne du nord du Caucase, notamment de la province de Stavropol, sont insérées dans un milieu multiethnique particulièrement riche. Bien que les premières traces remontent à l'Antiquité, elles sont pour l'essentiel issues des migrations de la seconde moitié du XIXe siècle. Grecs et Arméniens proviennent des mêmes régions du nord-est de la Turquie et ont migré en même temps sous la contrainte de la répression turque à la suite des différentes guerres russo-turques et de la Première Guerre Mondiale. Depuis la dissolution de l'Union Soviétique, les migrations ont repris en provenance des zones de Transcaucasie les plus troublées (Azerbaïdjan, Géorgie) ou connaissant de grandes difficultés économiques (Arménie). Les réfugiés ont afflué s'installant dans les villes moyennes et grandes de la province de Stavropol parfois en vue d'une réémigration à l'étranger. Les Arméniens plus proches de leur territoire d'origine, essentiellement urbains, sont nettement plus nombreux que les Grecs eux-mêmes issus de diverses parties de leur espace diasporique et davantage implantés en milieu rural.
Depuis l'effondrement de l'URSS l'émigration n'est plus une donnée marginale et l'Occident redoute ce flux migratoire. Mais la Russie elle-même est confrontée à un afflux de réfugiés venus de ses anciennes républiques. Cette migration interne s'explique par la situation socio-économique et l'instabilité politique. Le conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan a entraîné un exode dramatique.
Cette étude, couvrant presque un siècle d'histoire des Arméniens d'Azerbaïdjan, se concentre plus particulièrement sur les événements survenus au cours de la Première Guerre mondiale...