La situation des femmes colonisées varie selon leur situation initiale. L'auteur tente d'étudier la situation de ces femmes en Afrique, aux Antilles, en Algérie, en Inde et en Indonésie.
Historique de la colonisation de l'aire caraïbe depuis l'arrivée de Christophe Colomb à Haïti à la fin de 1493. La destruction des Indiens caraïbes a entraîné le fait que toutes les Antilles ne soient plus peuplées que d'immigrés, descendants des maîtres venus d'Europe ou descendants d'esclaves déportés d'Afrique.
Cet ouvrage développe l'idée d'un Atlantique noir qui lierait l'Europe, l'Afrique, l'Amérique et les Antilles et serait le lieu de l'affirmation d'une culture de la diaspora noire. L'esclavage est alors considéré comme le fondement de cette communauté culturelle et politique.
L'auteur explicite le concept-outil d'"ethnicité" et ses indicateurs tel qu'il a été défini par François Raveau ; puis il l'illustre par "l'exemple des populations antillaises qui constituent selon les conjonctures, soient des sociétés à part entière (Guadeloupe, Martinique) soit une minorité ( les migrants originaires de)."
A travers cet article portant sur les Antillais, Jean Galap nous apporte des éléments pour montrer que la culture n'a pas le même sens ni la même fonction dans le pays d'origine et en migration.
Rôle des langues dans la transmission d'une tradition religieuse.
Regroupe une grande diversité d'études pluridisciplinaires portant sur l'oeuvre de Jean Benoist mais surtout sur des axes d'analyse de la société créole qu'il a suscités : histoire de l'esclavage et de ses retombées, structures sociales des îles, identité ethnicité, pratiques religieuses, biomédecine et magie, pratiques culturelles, linguistiques et littéraires.
Etude des deux périodes de l'esclavage aux Antilles françaises : 1) chosification du corps et annihilation de l'humanité de l'esclave (désontologisme) ; 2) processus de réaffirmation de son identité et capacité à créer une culture recomposée sur les bases de la culture africaine (réontologisme).
Analyses les origines mythiques et historiques des Caraïbes et leur venue aux Petites Antilles.
A partir d'un roman "colonial" paru en 1880, analyse du statut de la langue créole chez les colons.
De l'obscurité des ténèbres et de la cécité (fènwè) à la vue (wè klè), ou plutôt à la voyance d'une vision supérieure, celle de la clairvoyance, de l'hyperlucidité et de l'écriture, étude des fondements d'une anthropo-linguistique de la parole antillaise (de l'oralité à l'oraliture).
L'auteur démontre le mécanisme de la filiation entre le malaise créole et le mal français d'où il ressort que malgré les apparences cet état de choses profite davantage à la métropole qu'aux Créoles eux-mêmes. De cet amer constat il conclut néanmoins que la communauté créole peut sortir de son malaise à la condition d'assurer elle-même la promotion de la créolité considérée comme une micro-civilisation originale de nature à enrichir le patrimoine culturel français ;
Les études consacrées aux sociétés créoles ne font que peu de cas du père, souvent ignoré car supposé absent sur la base d'une généralisation abusive des travaux conduits aux Antilles. L'article identifie, à La Réunion, les "lieux du père", de la conception de l'enfant à la naissance. Le rôle de l'ascendant est ici décrit et envisagé à partir des théories de fabrication du bébé, de son importance supposée lors du processus de développement de l'embryon, aux comportements relevant de la couvade, manifestations représentatives de l'implication physique et symbolique du géniteur lors de la venue au monde de son enfant. L'absence mythique du père en société créole est remise en cause dans le contexte réunionnais et se pose la question d'une nouvelle approche de la structure familiale présente dans cette île de l'océan indien.