A travers trois thèmes majeurs, les savoirs, les espaces et les situations, l'auteur propose de comprendre ce qui fait la ville actuellement. Les recherches faites en Afrique noire, en Amérique latine et en Europe permettent un regard révisé où la ville, malgré les divers modèles rencontrés, garde toute sa place dans une étude anthropologique de l'espace.
Analyse du rôle joué par Giovanni Battista Scalabrini, évêque de Piaenza (Italie), dans le drame des migrations de la fin du XIXe siècle en Europe et en Italie, et ce notamment dans les migrations en Europe et vers les Amériques à l'égard des émigrés italiens.; L'intuition de la relation entre la culture et la foi et l'esprit pastoral de Scalabrini sont tout particulièrement étudiés. Scalabrini a su très tôt dégager les "besoins" des émigrés italiens et prendre en compte l'identité culturelle des migrants.
Constatant que la définition de l'Indien des Andes dépasse le critère biologique, culturel, linguistique tout comme celui de paysan ou de membre d'une communauté, également flou, l'auteur retient l'approche subjectiviste qui consiste à reconnaître comme Indien celui que l'on considère et qui se considère comme tel, c'est-à-dire occupant une position de dominé et d'exploité dans des structures sociales inégalitaires. Il montre que ce sont les contextes sociaux de cette catégorisation qui expliquent la persistance de l'indianité.
Comparaison de la condition des Noirs d'Amérique du Nord et d'Amérique latine. Analyse de deux sociétés, type concurrentiel ou anglo-saxon, type paternaliste ou latino-américain. Analyse de l'évolution de ces deux sociétés où se dessinent de nouvelles tendances vers plus d'égalité raciale.
Réédition de la monographie du Père Pierre Lhande (1877-1957), publiée en 191O et consacrée à "l'émigration des Basques vers le Nouveau Monde". L'auteur y traite des causes de ce mouvement au début du 19e siècle, et des types d'émigrants (corsaires, marchands, capitaines, missionnaires) ; de la psychologie de l'émigré ("esprit de retour",de "race", d'"initiative") et de ses activités (industrielles, agricoles, religieuses) ; du problème de l'émigration (sort de l'émigrant, bénéfices réalisés par les pays d'accueil, intérêts de la France et du pays basque). Une postface fait état de l'émigration basque au 20e siècle.
Beijing, 20 ans après Mexico, c'était hier et malgré les innombrables recommandations qui ont jalonné ces deux décennies, les femmes continuent à être marginalisées par les systèmes religieux, culturels et juridiques. Le pouvoir masculin, tel le roseau de la fable, plie mais ne rompt pas et le développement fait apparaître de plus en plus nettement une tension entre deux savoirs : un savoir universel qui fonde le pouvoir masculin et un savoir naissant, celui des femmes. Ce livre permet de confirmer ce savoir féminin, en le complexifiant. Les contributions qui illustrent des thèmes importants montrent que partout où les femmes sont confrontées à des problèmes souvent amplifiés par les crises, elles s'efforcent de trouver des solutions, d'inventer des issues. Au travers des migrations, de l'environnement urbain, des associations, de la reproduction, les femmes apprennent à composer avec la tradition, la font évoluer, brisant peu à peu ce manichéisme culturel qui veut les laisser à l'écart du changement.
Cet ouvrage analyse le souci pastoral des Eglises d'Europe et d'Amérique à l'époque de l'exode du vieux continent, notamment des Italiens, vers les deux Amériques à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Il évoque le cadre historique dans lequel s'est développée la préoccupation des Eglises et met en évidence les enjeux politiques, les blocages sociaux et culturels que les hommes d'Eglise et les communautés des pays d'émigration et d'immigration ont dû assumer et dépasser pour faire face à leur mission. Puis il retrace l'histoire d'un évêque qui fut au centre de ces évènements et de ces enjeux : Giovanni Battista Scalabrini, l'un des premiers à prendre en compte les liens entre religion, société, langue, culture et nation dans l'évolution du phénomène migratoire.
A partir de sa propre histoire de vie, l'auteur développe une réflexion sur les différentes modalités de l'hospitalité en relation au sexe du demandeur.En ce qui concerne l'homme étranger, s'il jouit d'un statut particulier dans son pays, en terre d'accueil il se retrouve en situation d'infériorité et d'obligation. Or, s'agissant d'une femme étrangère et, en particulier d'une anthropologue, cette condition résulte accentuée. Elle "doit" passer par une protection qui lui est accordée et sans laquelle "ne saurait se débrouiller toute seule". L'étrangère doit alors compenser cette hospitalité et accepter par exemple la nourriture qu'on lui offre sans quoi il ne saurait y avoir de relation possible. Mais il s'agit bien d'une épreuve, et l'hôte doit surmonter sa surprise, voire son dégout. De plus, dans la mesure où la femme intègre des espaces domestiques, elle est mieux à même recevoir des confidences, à savoir des informations personnelles affectives. Ce qui constitue un grand avantage pour le chercheur sur le terrain. L'hôte est alors celui qui prend sur lui le fardeau des paroles : devant nécessairement partir, il peut "acquérir le droit" d'emporter ses secrets.
Cet ouvrage collectif retrace les grandes migrations au sein des continents ou entre les continents, région par région, époque par époque. Dans la joie ou plus souvent dans la douleur, par des méthodes pacifiques ou par le moyen de la guerre, des groupes, des tribus, des communautés, parfois des peuples entiers ont cherché sous d'autres cieux une vie plus clémente, tantôt chassant les premiers habitants, tantôt se métissant avec eux.
L'auteur avance l'hypothèse d'un premier peuplement d'origine asiatique de l'Amérique, durant la préhistoire. Il s'intéresse ensuite aux migrations précolombiennes et réfléchit, après avoir évoqué les conditions de la "découverte" de l'Amérique, sur le système colonial et esclavagiste instauré par les Espagnols et les Portugais du 16ème au 17ème siècle. L'article traite également de l'immigration européenne massive de 1850 à 1930, et particulièrement celle d'émigrés espagnols. Il conclut sur les migrations panaméricaines depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les sources espagnoles utilisées pour l'étude de l'émigration non seulement sont incomplètes, mais elles sont très éparses. Si quelques-unes furent créées aux seules fins migratoires par l'Etat ou par les compagnies maritimes, d'autres, ainsi les actes notariaux, sont plus générales. Ainsi, les obligations hypothécaires d'embarquement permettent de tracer des cartes de l'expansion de l'action des agents de compagnies de navigation et les listes de fugitifs montrent que le pays de destination préféré était Cuba ou le Brésil. Les Galiciens, pour la plupart d'origine rurale, ont émigré en Amérique dans des zones urbaines. L'analyse du lieu de naissance des émigrants en provenance de La Coruña permet de détecter des cas de migrations par étapes.
Au cours de la période récente, l'apparition de nouvelles formes de pauvreté, fortement marquées par leur caractère urbain, a donné lieu à des modes spécifiques de désignation : exclusion en France, underclass aux Etats-Unis, marginalidad en Amérique latine. Si les causes et les mécanismes de cette réalité sociale ont fait l'objet de nombreux travaux, en revanche le phénomène de construction par lequel ces notions se sont imposées, les représentations de l'espace social qui les sous-tendent et les effets pratiques qui en résultent ont été peu étudiés. L'auteur se propose, sur la base d'une approche comparative entre les trois contextes sociaux et intellectuels, de montrer l'évolution du sens que l'on a attribué à ces notions, des faits qu'elles nomment et qualifient, des enjeux dont elles ont fait l'objet ou qu'elles ont occultés.
Ce numéro exceptionnel entièrement consacré aux migrations internationales propose de nombreux articles sur la situation des migrants dans les pays européens, américains, d'Asie, du Moyen-Orient et d'Afrique. Une carte et des chiffres-clés aident à mieux visualiser les flux migratoires.