La «diversité culturelle» se contruit dans le politique, avant et après le multiculturalisme, avec ou sans politiques multiculturelles. L'analyse s'intéresse aux manières dont la diversité -qualifiée d'ethnique, raciale ou culturelle selon les contextes - est prise en compte dans deux champs privilégiés de construction nationale : la culture et le territoire...
Depuis un demi-siècle, les flux migratoires n'ont cessé de se développer entre l'Amérique latine et l'Europe. La révolution cubaine, l'avènement de la dictature chilienne et le sort des exilés latino-américains ont ému les populations européennes qui se sont montrées particulièrement accueillantes. Mais dans le contexte de crise économique actuelle, les représentations changent et c'est à présent vers l'Amérique latine que se tournent certains Européens en quête d'une vie meilleure.
A partir de nombreux cas étudiés au Brésil, en Colombie ou encore au Chili, cette publication interroge les mouvements citoyens en Amérique latine. Ces luttes, initiées par les populations minoritaires ou dominées elles-mêmes, sont d'abord l'expression d'une volonté d'affirmation identitaire, de recherche de sens et de valorisation d'estime de soi.
La greffe du multiculturalisme en Amérique latine s'est opérée dans un double contexte de sortie de l'autoritarisme et d'instauration de mesures d'inspiration néolibérale. L'approche proposée ici s'éloigne de l'«assignation à la terre » qui surdétermine les mouvements structurés autour de l'affirmation d'une identité ethnique, et retrace l'expérience d'acteurs « entre deux mondes » qui se trouvent amenés à des recompositions identitaires. Aborder ainsi la question des rapports entre démocratie et multiculturalisme permet de révéler comment ces expressions de l'ethnicité et/ou de la discrimination raciale trouvent à s'inscrire dans l'ordinaire des sociabilités démocratiques en Amérique latine.
Ce numéro vise à restituer un dialogue interdisciplinaire dans lequel la discussion théorique s'alimente et s'enrichit d'expériences contemporaines de recherche empirique en Amérique latine, en France et aux Etats-Unis, centrées sur des populations pouvant être catégorisées, selon les contextes, comme « noires », « africaines », « afrodescendantes », « afrocaribéennes », « antillaises », etc...
Ce manuel dresse un panorama des régimes et systèmes politiques à l'oeuvre en Amérique latine en soulignant l'évolution des régimes de citoyenneté.
Tour d'horizon des recherches actuelles sur le fonctionnement pratique du multiculturalisme en Amérique latine par une trentaine des meilleurs spécialistes actuels francophones et latino-américains. Comment ce qui n'était que l'objet de débats théoriques et de luttes militantes dans les années 1970 est devenu au fil des années l'objet de pratiques sociales foisonnantes et de dispositifs étatiques très divers qui marquent désormais la vie de tous les pays latino-américains.
Ce numéro se penche sur les questions posées par les mouvements migratoires des Latino-américains dans les années 2000. Ces mouvements migratoires ont modifié en profondeur les sociétés de départ et d'accueil
Ce document se concentre sur l'Amérique latine et les Caraïbes. Il s'interroge sur "ce qu'il se passe" et sur "la façon dont il faut intervenir sur ce qu'il se passe". Montrer en quoi il est important d'aborder la question des soins lorsque l'on parle de développement, démontrer que nous ne pouvons parler de soins sans évoquer la mondialisation et la migration et apporter des éléments de réflexion novateurs pour les personnes qui sont déjà en train de travailler sur l'organisation sociale des soins comme cas de développement à l'échelle transnationale.
Cet ouvrage rassemble neuf contributions qui traitent des dynamiques politiques des populations auto-qualifées de « noires » ou « afrodescendantes » au Mexique et en Amérique latine depuis un quart de siècle. Les études de cas (Mexique, Nicaragua, Panama, Belice et deux approches comparatives sur l'ensemble de la région) fournissent l'occasion de renouveler les interprétations théoriques classiques qui portent sur les rapports entre mouvement social et identités. La thèse défendue consiste à mettre en évidence le fait que, pour les sujets concernés, la mobilisation politique fondée sur la différence raciale et la citoyenneté multiculturelle s'accompagne d'une autre revendication, celle du droit à la non-différence et à la citoyenneté « sans adjectif ». La force de la mobilisation ethnique et raciale coexiste le plus souvent avec le refus de tout label racial ou ethnique exclusif.