Le dossier se compose de sept contributions interdisciplinaires qui entendent mettre en perspective les transformations des sociétés et des territoires touchés par la migration au moyen de la notion de "savoir" : savoir circuler, savoir séjourner, savoir rester, etc.
L'auteur étudie les causes de l'immigration clandestine vers les Etats-Unis au XXIe siècle, depuis le Mexique, le Honduras, le Guatemala, le Salvador et le Nicaragua, alors qu'il est de plus en plus difficile de passer la frontière. Il raconte également les expériences d'une trentaine de migrants, et montre ensuite comment a été instauré un système sécuritaire complexe générateur d'abus.
Après avoir rappelé le contenu du projet de recherche lancé en 1993 par l'International Organisation for Migration (IOM) et l'United Nations Population Fund (UNFPA), sur la dynamique de l'émigration dans les pays en développement, cet article rend compte des conclusions des différentes équipes travaillant sur quatre régions (Afrique sub-saharienne, Asie du Sud, Moyen-Orient, Amérique centrale et Caraïbes) présentées lors d'un séminaire (avril 1997). L'objectif principal étant de mesurer l'interaction entre les variables spécifiques aux diverses situations et de fournir des résultats utiles aux décideurs des pays d'émigration et d'accueil, des recommandations allant dans ce sens ont été produites.
L'auteur avance l'hypothèse d'un premier peuplement d'origine asiatique de l'Amérique, durant la préhistoire. Il s'intéresse ensuite aux migrations précolombiennes et réfléchit, après avoir évoqué les conditions de la "découverte" de l'Amérique, sur le système colonial et esclavagiste instauré par les Espagnols et les Portugais du 16ème au 17ème siècle. L'article traite également de l'immigration européenne massive de 1850 à 1930, et particulièrement celle d'émigrés espagnols. Il conclut sur les migrations panaméricaines depuis la Seconde Guerre mondiale.
Brève synthèse de l'atelier tenu au Costa Rica, les 17-18 juin 1996, dans le cadre du projet sur les dynamiques de l'émigration dans les pays en développement mis en place par l'International Organisation for Migration (IOM) en 1993. L'exposé des thèmes abordés et des recommandations formulées reflètent le souci des pays d'origine de réduire l'émigration, de remédier à la migration clandestine, de favoriser les mouvements de retour.
Typologie des politiques adoptées par les pays en développement à l'égard des arrivées massives de réfugiés sur leurs territoires et analyse de quatre groupes de facteurs influençant les options : la considération "bureaucratique" liée au coût-bénéfice de l'aide internationale ; les relations internationales, essentiellement avec les pays d'origine ; la capacité d'absorption de la communauté locale ; les soucis de sécurité nationale. Cette classification révèle les difficultés des pays hôtes à élaborer des politiques de réfugiés rationnelles et durables.
Le Bureau International du Travail (BIT) a fait volte face dans les années 80 et prône, depuis, le développement économique des pays d'origine des migrations. La politique du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) cherche à s'attaquer aux causes de l'expatriation des réfugiés. Les contributions proposées dans ce document apportent un éclairage sur l'aide internationale et l'aide au développement comme moyens d'endiguer le flot des migrants et de pallier les carences des investissements directs et celles de la libération des échanges. Chacune des contributions étudie le cas d'un pays ou d'une zone particulière en analysant les causes des migrations : la Pologne, l'émigration est-ouest en Europe suite à l'effondrement du communisme, la Corne de l'Afrique et ses conflits armés, les pays d'Amérique Centrale, la Tunisie et ses problèmes de chômage, les Philippines et le modèle de développement, la Turquie et le système de coopération existant avec l'Allemagne
Comparaison de trois mobilisations ethniques de la côte caraïbe d'Amérique Centrale : Indiens de l'ouest dans les années 20; Amérindiens Guaymi dans les années 60; Amérindiens Miskitos dans les années 80. L'expérience de l'oppression où se combinent exploitation économique et domination symbolique conduit à une articulation entre réalités de classe et d'ethnie et à une mobilisation politique radicale. Ces exemples plaident en faveur d'une approche économico-politique des faits culturels.
Après avoir passé en revue le contexte démographique et historique et après avoir exposé la situation migratoire dans les pays d'Amérique centrale, l'auteur conclut que les causes des migrations dans cette région sont d'ordre socio-économique et socio-politique (notamment à El Salvador, au Nicaragua et au Panama). Si les transferts de fonds envoyés par les émigrés aident leurs familles, les pays d'origine font face à des effets négatifs du drainage de main-d'oeuvre et des familles disloquées. Par ailleurs, les émigrés investissent les marchés du travail dans les pays d'accueil (notamment Costa Rica, Honduras, Mexique et Etats-Unis). Les pays centro-américains doivent se préparer por faire face au retour de leurs émigrés : ses politiques de population doivent tenir compte de ces aspects des migrations et être cordonnées avec les plans de développement.
Bilan de l'action de la Conférence Internationale sur les Réfugiés, les Rapatriés et les Personnes Déplacées en Amérique Centrale (CIREFCA), auprès des réfugiés dans les pays d'Amérique Centrale.
Compte rendu d'une conférence qui a eu lieu à New York en 1991 sur la situation et l'accueil des réfugiés dans le Monde, particulièrement en Afrique, en Amérique Centrale, en Asie et en Europe de l'Est. Les intervenants ont notamment abordé les sujets suivants : réfugiés et droits de l'homme; les réfugiés et le développement; politiques vis-à-vis des réfugiés, droits de l'homme et développement.
Ce rapport présente l'inter-relation complexe qui existe entre paix, développement et population déplacée, et encourage à centrer tous les efforts au développement de l'assistance matérielle des déracinés à l'intérieur d'une plus vaste structure. La CIREFCA a mis en place des mécanismes au niveau international, national et régional pour les projets et l'exécution des programmes à cet effet. Ce papier confirme le besoin de cette approche du développement d'aide humanitaire à l'intention des réfugiés, mais il souligne qu'une approche de ce seul développement est insuffisant : il doit inclure en outre des intérêts spécifiques pour la protection des réfugiés, de ceux qui sont retournés et de la population déplacée.
Le Mexique, l'Amérique Centrale et les pays des Caraïbes sont les sources les plus importantes de l'immigration clandestine aux Etats-Unis. Le flux migratoire, composé par des personnes non qualifiées et non-anglophones, est un poids pour l'équilibre des ressources américaines et perturbe le marché du travail local. Les priorités d'une politique économique sont un moyen de développer l'activité économique dans les pays en voie de développement, et par conséquent, de juguler l'immigration clandestine. Cet article présente un certain nombre d'options en matière de politique commerciale dont le but serait de développer l'exportation du Mexique et des pays des Caraïbes vers le marché américain. La discussion se limite à des propositions politiquement réalisables : négociations sur la base des accords bi-latéraux et moyens d'améliorer les mécanismes existants.