L'intégration culturelle de la dernière vague d'immigrés est différente en Europe et aux Etats Unis. En Europe, l'islam est le point de mire des débats sur l'immigration car l'identité européenne reste profondément ancrée dans la tradition chrétienne, alors qu'aux Etats Unis, les polémiques sur l'immigration et ses conséquences tournent autour de la langue, en l'occurence l'espagnol. Les solutions politiques, s'agissant de la religion, se situeront du côté du pôle pluraliste, dans le domaine linguistique les solutions trouvées se situeront davantage du côté de l'assimilation.
Procédant à une approche historique des relations internationales, l'auteur montre comment se trouve modulée dans le temps la capacité de l'Etat à contrôler, à réfuter, voire parfois à susciter le flux migratoire. L'histoire fait ainsi apparaître des séquences qui organisent distinctement le couple Etat-migration : époque mercantiliste, époque des révolutions, époque contemporaine.
L'histoire de la politique d'immigration aux Etats-Unis conduit à analyser les raisons qui ont présidé à l'élaboration de la loi sur l'Immigration Reform and Control Act de 1986 qui concerne principalement l'immigration clandestine de manière à octroyer un statut juridique aux clandestins tout en augmentant les sanctions pénales contre les employeurs et le travail clandestin.
Réflexion sur les représentations de l'étranger par les sociétés d'accueil : aux Etats-Unis, en Europe Occidentale, en France et au Royaume-Uni, essentiellement, les raisons pour lesquelles il y a encore des êtres humains considérés comme des étrangers, les critères utilisés pour établir les différences. L'ambiguïté du besoin de main-d'oeuvre étrangère accompagné du refus de reconnaissance et de statut social. La complexité des relations interethniques à l'égard des réfugiés et des migrants économiques.
Dans le dernier quart de siècle, la théorie de la migration a subi un changement fondamental, allant du genre "situation individuelle" instauré par Ravenstein un siècle auparavant, à une diversité de nouvelles approches qui partagent en commun des éléments historiques, structuraux, globaux et critiques. L'historicisation implique une modification constante des analyses théoriques et insiste sur les réalités sociales changeantes et l'engagement vers une approche critique. Cet article utilise pour l'analyse critique de la théorie de la migration internationale, des éléments provenant des deux principales traditions théoriques : l'approche des systèmes mondiaux modifiés et la théorie de l'Etat, ceci afin de projeter les tendances actuelles. L'auteur passe en revue les sujets principaux incluant la persistance des politiques migratoires restrictives barrières au processus migratoire, les schémas nouveaux de l'exploitation de la main-d'oeuvre étrangère, la libéralisation du monde socialiste et la crise des réfugiés dans les pays en voie de développement.
La politique d'immigration des Etats-Unis s'est spécialisée dans la poursuite de trois objectifs : le regroupement familial, l'accueil des réfugiés et des demandeurs d'asile, l'offre de main-d'oeuvre. C'est ce dernier aspect qui est le plus problématique et qui suscite un débat intense entre intérêts politiques et économiques opposés. L'article analyse la manière dont la dynamique de ces forces a joué dans le processus législatif qui a donné naissance à l'Immigration Reform and Control Act en 1986.
Sur la base de l'étude de mouvements de réfugiés en Asie, Afrique et Amérique Latine entre 1960-1980, les auteurs analysent comment les facteurs internationaux agissent directement et indirectement sur les principaux types de conflit social à l'origine du mouvement des réfugiés et qui tendent à l'amplifier. Le mouvement des réfugiés est aussi la conséquence de guerre qui souvent est liée à des conflits internes entre les différents protagonistes. Toute analyse théorique des causes des mouvements de réfugiés devrait donc refléter le caractère transnational du processus.
La migration en termes d'individus passant d'une juridiction d'un état à un autre, pris entre leurs aspirations personnelles et les définitions politiques multiples des états : le travailleur et le réfugié.
Etude comparative de la politique migratoire aux Etats-Unis, Royaume-Uni et France approche historique comprenant les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, puis 1815-1880 (passage au libéralisme), puis 1880-1960 (protectionnisme et constitution de la nation).