Membre de la Communauté européenne depuis 1986 et gardienne de l'espace Schengen, l'Espagne doit aujourd'hui relever le défi de l'immigration. Traditionnelement pays de forte émigration, l'Espagne connaît depuis une vingtaine d'années un mouvement migratoire qui s'intensifie.
Si l'appareil statistique français enregistre les entrées d'étrangers sur le territoire, il n'en va pas de même pour ce qui concerne les sorties définitives. Il est donc nécessaire de recourir à une méthode d'estimation indirecte pour connaître le nombre de ceux qui quittent la France pour regagner leur pays d'origine. Cette évaluation s'effectue en deux temps. On calcule d'abord ce que serait devenue (en dehors de toute sortie) la population étrangère dénombrée au cours d'un recensement X, en y ajoutant les entrées nouvelles, les naissances et les pertes de la nationalité française et en y enlevant les décès et les acquisitions de la nationalité française. Dans un second temps, on retranche de cet état fictif, le nombre d'étrangers réellement recensés lors du recensement suivant, le volume des sorties étant alors obtenu par différence. Cet article expose les résultats des calculs effectués pour la dernière période intercensitaire connue, 1975-1982. En annexe, il fournit une répartition du nombre global de départ par nationalité détaillée.