Etre père aujourd'hui est difficile pour l'homme qui est soumis aux bouleversements géographiques et culturels. La position du père se situe dans un rapport entre le mythe familial et l'idéologie institutionnelle, rapport souvent conflictuel, dans la mesure où l'institution cherche à gommer les différences culturelles en imposant sa propre logique, et dans la mesure où elle traite les problèmes familiaux sous l'angle individuel et non à travers une conception globale.
La santé possède des fondements culturels. Ainsi pour soigner ou aborder les problèmes de santé, il faut comprendre la culture. Ainsi dans les sociétés noires africaines, il existe une justice et des lois qui échappent à notre esprit occidental. De nombreux comportements culturels sont commandés et s'expriment à partir du sacré, du verbe et du caché. Dans cet atelier sont abordés aussi les problèmes de transplantation culturelle des croyances, des coutumes, la fonction de délire, le maraboutage et les conséquences, les répercussions ou bienfaits des pratiques culturelles comme le Ramadan.
L'ethnopsychanalyse n'est pas une clinique marginale pratiquée à l'égard de patients marginaux de part leurs origines ethniques, leurs résistances à certaines pratiques de psychothérapies mais elle est la clinique même. Elle ne peut qu'enrichir notre réflexion et nos pratiques au quotidien. Tout en leur apportant un cadre relativement cohérent, elle réussit à isoler des opérateurs techniques pertinents et des mécanismes psychiques susceptibles d'enrichir et la théorie et le cadre psychanalytiques.
L'émigré subit le traumatisme de l'exil qui remet en cause l'organisation antérieure du couple et de la famille. Ces nouvelles relations familiales auxquelles s'ajoute le deuil du pays d'origine place l'immigré en situation d'ambivalence vis-à-vis d'une intégration qui devrait être conçue comme un mouvement interactif entre chacune des communautés.
Témoignant d'une longue expérience d'animation linguistique et de dix années de pratique psychothérapeutique, l'auteur dénonce ici les effets pervers du folklorisme en matière d'enseignement de la langue arabe à de jeunes Maghrébins et apporte des éléments de réflexion sur un apprentissage de la langue qui tienne compte des rapports de l'enfant à sa langue d'origine et de la facilité de médiation du pédagogue.
Ce texte est le condensé des contenus de quelques centaines d'entretiens avec des travailleurs sociaux parlant de leurs interrogations face au travail avec des minorités ethniques, et plus particulièrement des Maghrébins. Trois cas cliniques et une courte discussion en constituent l'essentiel.
Les auteurs abordent successivement les particularités de l'adolescence du jeune issu de la migration, les troubles passagers ou durables de ce processus de maturation, enfin les réponses institutionnelles aux crises auxquelles ces troubles peuvent donner lieu.
En psychiatrie transculturelle, les relations avec les malades exigent une certaine souplesse du cadre thérapeutique. Pour les Maghrébins, ce cadre doit tenir compte de diverses composantes : la présence de la famille, l'utilisation de l'interculturalisme, le respect de la répartition de la parole et de l'utilisation du langage au sein de la famille.
Schéma d'un processus de lutte contre l'échec scolaire basé sur la psychopédagogie et sur l'ethnomédecine. Particularités de l'échec scolaire des enfants Maghrébins. Le psychothérapeute travaille successivement avec l'enfant, avec la famille, avec l'école, puis avec ces différents partenaires réunis. L'échec scolaire des migrants dévoile les carences de la pédagogie française.
L'auteur discute le cadre interculturel d'une consultation familiale qu'il a mise en place en France (Grenoble) pour des familles migrantes de Maghrébins : il lui est en effet apparu nécessaire d'introduire la culture comme référent complémentaire, mais combien indispensable au référent théorique psychanalytique d'inspiration groupaliste et familiariste.
En faisant appel à la culture et à sa multidimensionnalité, au développement affectif de l'individu, l'auteur tente de recadrer le groupe (sa place, sa fonction et son rôle) dans la société maghrébine arabo-musulmane. Tout en insistant sur la prédominance du «groupal» par rapport à l'«individuel», il tente de montrer que la place de marque qu'occupe le groupe répond à la fois à des demandes et exigences externes et à une réalité interne. Pour finir, l'auteur s'interroge sur le devenir du groupe, en tant que régulateur social et psychique, dans le cas de déracinement culturel et ou en situation thérapeutique.
L'auteur expose ici le fruit de son expérience de psychothérapeute en milieu maghrébin, expérience pendant laquelle il a été confronté à une permanence, à une constante chez la quasi-totalité des consultants : c'est du groupe, de la communauté, de la famille dont il est question. Il tente ici d'analyser le vécu de ce groupe naturel (la famille) à travers sa trajectoire migratoire, à travers ses différents rapports intra et interfamiliaux et ou sociaux, en précisant bien que ces observations sont faites dans des situations de crise, lors du recours à une thérapie.
Le lien particulièrement fort entretenu entre la mère et l'enfant en milieu maghrébin joue un rôle important dans l'évolution de ce dernier. Le rapport à la culture et à la tradition arabo-musulmanes, souvent occulté, est un révélateur des difficultés, et en même temps, peut être source de reconstruction de la personnalité de ces jeunes.