Il existe un modèle français de discrimination positive qui se déploie essentiellement dans l'ordre socio-économique. Mais, à l'observation des problèmes d'inégalité et d'exclusion qui se pérennisent dans les différents champs de l'intervention sociale - emploi, logement, éducation et quartiers sensibles -, les interrogations sur la validité d'une telle orientation se multiplient. Partant de ce constat, l'auteur examine les potentialités de certaines théories de la justice qui ont fondé les démarches de discrimination positive - celle de John Rawls notamment, complétée par d'autres apports -, à produire des références mobilisables dans le champ des politiques de justice sociale.
A partir du constat de l'inadéquation relative des politiques d'emploi et d'insertion, l'auteur montre en quoi il importe d'étendre la sphère de l'insertion par une évolution des modes d'intervention intégrant l'amélioration du fonctionnement du système productif.