Face aux problèmes actuels que rencontrent les sociétés de nouveaux types de citoyenneté doivent être crées : l'auteur plaide ici pour une citoyenneté «racialement neutre» aux Etats-Unis. Il suggère le développement d'une politique sociale allant dans ce sens et visant à l'amélioration de la qualification professionnelle, de l'éducation publique et des soins médicaux par des programmes adéquats destinés aux Noirs Américains des centres urbains défavorisés. La promotion des droits sociaux des Noirs, de leur accès à la culture, est considérée comme la solution aux inégalités sociales - liées à la race et à la classe - dont ils souffrent.
L'étude de l'exclusion sociale dans les centre-villes prend rarement en compte les changements structurels dans la société. L'accent est mis en général sur les caractéristiques individuelles des résidents du ghetto et sur la prétendue culture de pauvreté. Cet article propose une approche différente en étudiant les caractéristiques de la stratification sociale dans laquelle les résidents du ghetto évoluent. Pour ce faire, l'auteur compare la situation sociale et financière des Noirs qui vivent dans le ghetto aux Etats-Unis (Chicago) avec ceux qui résident dans les secteurs les plus pauvres de la ville. Il en ressort que la hausse du chômage et de l'exclusion économique associée à une restructuration spatiale et industrielle du capitalisme américain a déclenché un processus d'"hyper ghettoïsation".