Le mot d' « immigrés » doit être remplacé, ou au moins être situé dans la famille plus large des « migrants », tant les phénomènes migratoires et les figures qui en résultent sont variés. De plus, les flux migratoires sont trop souvent envisagés de façon unidimensionnelle, alors qu'ils présentent de nombreuses facettes qui méritent chacune d'être explorées : les dimensions économiques des migrations, leurs implications sociales, leurs aspects culturels ou encore les préoccupations humanitaires qu'elles suscitent très légitimement.
Le thème de la diversité soulève de délicates questions sous-tendues par l'opposition entre deux pôles philosophiques principaux : l'un républicain, l'autre multiculturaliste. L'auteur dresse un état des lieux et formule des propositions pour mieux vivre ensemble dans le respect des différences.
Peut-on encore chanter la douce France ? Est-il encore si doux, ce « cher pays de mon enfance » ? La France d'aujourd'hui ne se berce plus de ces tendres insouciances. C'est un pays en crise, hanté par le chômage et les émeutes des banlieues, où le déclin économique menace, où l'identité nationale se confronte à l'apparition du communautarisme, où un tribun d'extrême droite accède au second tour d'une élection présidentielle... Un pays qui ne sait comment affronter son passé colonial et promulgue des lois mémorielle contestables et contestées. Un pays enfin dont les institutions semblent incapables de répondre aux questions soulevées par la mondialisation des échanges et des flux migratoires... (extrait de la quatrième de couverture).
L'ambition de la théorie de l'ethnicité, selon l'auteur, inspiré par Max Weber, est de comprendre les identités et les conflits qui traversent les sociétés libérales, et assujettissent certains groupes à une citoyenneté de seconde classe. Les seuls préjugés racistes ne suffisent pas à expliquer les discriminations, il faut remonter jusqu'au moment où se sont constitués les empires coloniaux, pour comprendre la relation entre identités et citoyenneté. L'ethnicité est une " entité complexe et un outil pour les minorités discriminées pour accéder aux pleins droits du citoyen ".
Entretien avec le sociologue Michel Wieviorka qui lui donne l'occasion de revenir sur sa pratique de sociologue, mais aussi de clarifier ses choix intellectuels et ses engagements.
Après deux ans d'une enquête menée avec une équipe de douze sociologues, Michel Wieviorka présente un état des lieux approfondi et répond aux questions soulevées par les manifestations actuelles d'antisémitisme. L'antisémitisme en France est-il lié à l'existence d'une importante population musulmane ? Doit-il beaucoup à la rencontre de l'islamisme et d'une extrême gauche résolument sioniste ? le phénomène est-il favorisé par la tendance au communautarisme des Juifs de France ? Trouve-t-il un débouché dans une extrême droite puissante, comme semble en témoigner l'Alsace ? Rencontre-t-il dans l'institution scolaire un espace favorable, susceptible de le rendre vivace ?
Cet ouvrage, issu des "Entretiens d'Auxerre" de novembre 2002, donne un éclairage neuf sur l'islam en Europe, ainsi que sur les politiques proposées pour y faire face.
Après avoir analysé deux approches, la première qui pose que la différence culturelle façonne des communautés, groupes mettant en avant des revendications en termes de reconnaissance, la deuxième qui s'intéresse moins aux commmunautés qu'aux processus de mélanges de cultures, l'auteur examine les implications philosophiques et politiques sur lesquelles chacune peut déboucher et souligne la nécessité de ne pas faire passer des considérations normatives avant l'analyse sociologique.
Il y a, dans toute expérience significative de violence, des dimensions de subjectivité perdue, interdite, maltraitée ou impossible. Certains aspects de la violence montrent comment le sujet peut être totalement nié, dénaturé, inverti, ou, au contraire, être fondé par elle.
Série d'articles sur la violence. A côté des nécessaires actions de terrain, les pouvoirs publics ont un rôle important à jouer pour compenser les inégalités, les discriminations, la précarité
Les définitions du multiculturalisme sont récentes et renvoient aux débats sur la reconnaissance d'une identité culturelle multiple et minoritaire qui menace l'identité nationale ou entre communautarisme et assimilation. En France le Multiculturalisme ou la gestion politique des différences culturelles heurte le modèle républicain d'intégration. Toutefois, de nouvelles réponses peuvent se construire quand seront clarifiés les rapports entre exigences individuelles et identités collectives lesquelles sont des productions instables où l'interculturel doit avoir sa part.
L'ouvrage commence par une analyse des fondements structurels de la violence à la suite desquels a émergé une société différente où se posent les questions de l'intégration des immigrés et de la place des jeunes ; tous les deux considérés commes les " nouvelles classes dangereuses".La seconde partie présente d'abord deux exemples de services publics affectés par la montée de la violence : la R.A.T.P. commanditaire du travail collectif et l'école, choisie parce qu'elle est lieu de convergence des acteurs du défi à relever.Dans cette partie, sont ensuite développés quatre exemples de politiques de la ville à Strasbourg, dans les banlieues lyonnaises, à Saint-Denis en Région Parisienne et au Havre.La troisième partie présente les conclusions et dégage des perspectives d'action.
"Etre Français aujourd'hui" permet de penser l'identité et l'altérité comme les deux faces d'un processus continu de construction du sujet. Ce processus met en question la rigidité de certaines notions comme l'identité nationale. Celle-ci ne peut se définir que par opposition au Multiculturalisme ou au métissage, voire dans une perspective dynamique de va-et-vient entre l'Etat-nation et la mondialisation, entre l'appartenance à un territoire et le déni des frontières. C'est à partir de ce mouvement que peut se définir l'étranger, le minoritaire ou sa création culturelle.
On constate actuellement une participation croissante des institutions administratives à la production du racisme, au niveau du recrutement, dans les relations sociales ou les rapports entre les migrants et l'administration.