Les relations inter-ethniques s'avèrent être un champ particulièrement fertile où explorer les travestissements du langage, qu'il s'agisse de masquer ou de dénoncer les discriminations. Les auteurs ont mis en exergue le contraste perpétuel existant entre la présence du stigmate et l'occultation du processus de stigmatisation par le truchement de multiples procédés d'euphémisation. De même, ils ont essayé d'intégrer dans le vocabulaire des relations inter-ethniques les formes de "refus de l'énonciation explicite" en termes diachroniques et synchroniques à la fois.
La France au quotidien : les diverses formes de discrimination et de ségrégation dans le domaine du logement, de l'école, de la justice, de l'emploi, etc. Le racisme qui tue : la police et les délinquants Maghrébins. L'intégration et la promotion sociale de la seconde génération. Enquête sur les conditions de vie des Harkis en France (Seine-Maritime, Rouen) et sur le ghetto en France (Drôme, Montélimar) occupé par des Maghrébins.
Ecrit dans les premières années de notre siècle (1906), dans un Empire Austro-Hongrois aux prises avec les aspirations des multiples nationalités, ce livre, traduction tardive en français, prend sa place au coeur des luttes des peuples dominés, des controverses naissantes sur l'impérialisme, des débats entre les solutions territoriales sous forme de droit à l'autodétermination et l'internationalisme utopique qui confine au cosmopolitisme naïf. L'auteur étudie l'émergence du concept et du phénomène de nation à travers une démarche historico-sociologique. La nation est ainsi perçue comme une réalité historique en perpétuel devenir. Refusant de faire de la langue ou du territoire les éléments constitutifs d'une nation, il y voit une communauté de caractère fondée sur une communauté de culture, issue d'une communauté de destin. Il reconnaît ainsi l'importance du phénomène national tout en mettant en garde contre la collaboration de classe qui se dissimule souvent derrière les luttes nationales.