Les jeunes des banlieues populaires sont l'objet de fréquentes caricatures stigmatisantes ; ils seraient violents, mal intégrés, dangereux du fait de leur délinquance chronique. Face à cette menace, les politiques sécuritaires seraient les plus efficaces. Doit-on se résigner à accepter ces clichés ? Et si les jeunes étaient avant tout des citoyens porteurs de ressources capables de renouveler les formes et les contenus de la démocratie ?
Cet ouvrage collectif propose une réflexion informée sur les terrains, les significations et les enjeux des expressions culturelles populaires "émergentes" ainsi que sur les mobilisations institutionnelles développées pour les encadrer, voire les neutraliser. Il montre que les émergences culturelles sont une prise de parole de la jeunesse pour se construire et participer à la conflictualisation du monde.
Une réflexion sur la place des jeunes en France. Il s'agit à la fois de la place que les institutions prévoient d'attribuer aux jeunes mais aussi celle que les jeunes se donnent eux-mêmes. Certaines inscriptions sociales, en effet, autrefois très déterminées, sont désormais improbables voire inexistantes. L'auteur analyse des espacezs concrets d'inscription, qu'ils soient traditionnels comme le scoutisme et le sport ou émergents comme les conseils de jeunes et le hip hop.
L'ouvrage propose de s'intéresser à la jeunesse comme ressource. La jeunesse apparaît comme telle à chaque fois qu'elle est associée à la résolution des problèmes qui la concernent dans des domaines aussi divers que l'éducation, la culture, la citoyenneté et l'insertion. Sous quelles formes et à quelles conditions les jeunes peuvent-ils engager des compétences sociales ? Dans quels espaces et avec qui ?
Lors de séances de travail, des professionnels ont analysé quatre situations d'intervention autour de la santé, la police, l'insertion professionnelle et l'espace public dans l'objectif de produire des outils méthodologiques.
Ce livre de photographies de Yve Flatard accompagné d'une préface d'Alain Vulbeau a été conçu à partir de trois années de reportages auprès de groupes de jeunes en Ile-de-France, à Bordeaux, Lille et Nantes. Ce livre raconte les réalisations collectives de ces jeunes dans divers champs : sport, danse, musique, théâtre, volontariat, travail. Il montre la dynamique de ces expérimentations sociales, définies comme des initiatives visant la recherche concrète de nouvelles solutions à des problèmes résolus, et l'importance de ces lieux permettant aux jeunes de s'affirmer en tant qu'acteurs.
Dans cet article, l'auteur rend compte d'une expérimentation sociale qui concerne la place des jeunes et leur inscription dans l'espace communal. Cette initiative montre comment, dans le rôle des structures d'accueil mais aussi dans l'élaboration progressive d'un espace public, peuvent s'inverser, ou s'infléchir, des dynamiques d'exclusion. En prenant appui sur une culture de jeunes, un service municipal de la jeunesse a initié une démarche locale d'expression et de pacification des relations inter-générationnelles. Cette expérimentation est abordée à partir d'une approche socio-ethnographique insistant sur les interactions et les représentations des acteurs en scène.
La principale voie d'accès à la jeunesse pour la politique de la ville se fait à partir du problème social de la délinquance. La prévention joue sur deux registres spatiaux : éloigner les jeunes de la cité pour leur faire découvrir une "autre vie", traiter le problème au niveau local. L'exemple de l'action de la RATP en ce domaine illustre la difficulté à penser l'articulation entre espace de proximité et espace de mobilité.
Les différents dispositifs en direction des jeunes des quartiers défavorisés, facilitent deux formes de distances sociales se situant entre le local et les charmes de l'exotisme. Pour l'auteur, la proximité et le dépaysement, ont le mérite de délimiter spatialement les orientations normatives des politiques publiques auprès des jeunes. Dans ce cadre problématique, l'auteur s'intéresse à la dimension de l'intermédiarité pour analyser les relations complexes entre les origines et l'universel.
Parce qu'il crée un espace de socialisation, de liberté et d'apprentissage de règles collectives, le sport est un moyen d'intégration sociale pour les jeunes en difficulté. Il représente une identité sociale positive et peut même servir de lieu de réconciliation dans les relations interethniques comme le prouve l'exemple du football en Nouvelle-Calédonie.
L'auteur retrace l'histoire de l'apparition des graffitis en France, analyse leur signification pour les jeunes et les réactions de la société française face à cette nouvelle pratique urbaine.
Histoire et analyse des tags en France à partir de l'exemple américain. Acte de délinquance ou nouvelle forme d'art, la prolifération des graffitis est un phénomène urbain qui envahit le quartier, le métro, les gares. Accomplis le plus souvent par une bande de jeunes, c'est à la fois une appropriation de l'espace urbain, une affirmation d'identité et une pratique sociale de subversion qui cherche valorisation et reconnaissance. Graphisme, expression culturelle, et-ou délit la multiplication des tags témoigne aussi de l'exclusion sociale de jeunes désoeuvrés.