Compte-rendu de deux actions de formation d'agents d'accueil des services publics. Outre la compétence des professionnels et de l'engagement des services publics participants, l'action a mis en évidence la nécessité pour les services publics de repenser le décalage existant entre leur mission propre et la situation des populations en voie d'exclusion.
Bilan de deux expérimentations de formation des agents d'accueil des services publics menées en France (Languedoc-Roussillon). Le travail, réalisé en collaboration avec Inter Service Migrants Rhône-Alpes (ISM), a consisté à amener les agents à reconsidérer la situation sociale des publics, à prendre de la distance par rapport à leur pratique professionnelle et à les analyser et à prendre conscience des enjeux de l'intégration qui se joue dans leur connaissance des missions de chaque organisme de service public.
Rapport d'une recherche-action menée avec des médiateurs visant à élaborer des critères d'évaluation de la qualité des prestations, établir des règles déontologiques, envisager les modalités de transfert des compétences et recueillir des éléments de formation pour des agents d'accueil des administrations, collectivités locales ou autres personnes ayant à intervenir auprès des populations immigrées.
Peu d'organismes de services publics se sont interrogés sur leurs capacités d'accueil des personnes d'origine étrangère; la plupart reconnaissent que la «débrouille» leur tient lieu de politique. Pour pallier cette insuffisance, certaines administrations ont souvent recours aux interprètes des bureaux du Réseau national d'accueil, qui jouent en fait le rôle de véritables médiateurs interculturels. Aussi, à l'heure de la fermeture de ces bureaux, prévue au plus tard pour fin 1993, une réflexion doit-être menée sur la fonction de médiateur interculturel reconnu comme une véritable profession.
A la fin des années 60, les travailleurs agricoles sont principalement Marocains et Tunisiens. Grâce à la régularisation cette main-d'oeuvre de saisonniers a pû bénéficier du regroupement familial à partir des années 80. Ce qui pose au milieu rural des régions viticoles méditerranéennes des problèmes nouveaux liés au logement, à l'emploi et à la scolarisation des enfants qui sont pour la plupart des primo-immigrés. L'urbanisation de la famille, les difficultés d'insertion professionnelle des jeunes qui vont arriver sur le marché du travail oblige à prévoir une politique de l'emploi pour l'agriculture dans le cadre de l'Europe inventive, à partir de l'observation des statistiques et d'une meilleure circulation des connaissances et de l'information au niveau régional.