L'histoire de l'arrivée des Algériens à Lyon est liée aux guerres et au fait colonial. La bibliothèque municipale a choisi de consacrer une exposition à cette histoire, dans le cadre de l'année de l'Algérie. Cet ouvrage en découle et il cherche, en se faisant l'écho d'une mémoire parfois dure et tragique, à contribuer à la solidarité entre Lyonnais, à sauvegarder une richesse, un patrimoine humain.
Cet ouvrage retrace la mémoire de la ville industrielle de Décines, dans la banlieue de Lyon, et des populations étrangères qui s'y sont implantées durant ce siècle. L'auteur, à partir de documents d'archives, du traitement informatique des recensements et de témoignages d'habitants, en révèle la structure sociale plurielle.
Les différentes vagues migratoires italienne, espagnole et algérienne dans la banlieue lyonnaise (Villeurbanne et Vénissieux) présentent quelques caractères communs. En fait, pour saisir chaque mouvement migratoire il faut remonter au groupe villageois, à la sociabilité familiale et de voisinage. Par exemple, à Villeurbanne les principax villages des migrants originaires de la province de Frosinone (Ciociari) ne sont pas les mêmes qu'à Vénissieux. Le rôle très structurant de la communauté villageoise et les différents patois soulèvent multiples interrogations autour de la notion de nationalité et de langue d'origine.
Le courant migratoire italien lié au développement industriel de la région lyonnaise entre 1925-1938. Le volume des migrants selon les statistiques du Consulat italien de Lyon et les recensements. Les aspects économiques (secteurs d'activité occupés par les Italiens), géographiques (répartition géographique dans les diverses localités et dans l'agglomération lyonnaise), les aspects sociaux (réseaux communautaires, insertion...), politiques, engagement et participation politique liés à la montée du fascisme). La création des stéréotypes italiens par la population française.