L'histoire de l'arrivée des Algériens à Lyon est liée aux guerres et au fait colonial. La bibliothèque municipale a choisi de consacrer une exposition à cette histoire, dans le cadre de l'année de l'Algérie. Cet ouvrage en découle et il cherche, en se faisant l'écho d'une mémoire parfois dure et tragique, à contribuer à la solidarité entre Lyonnais, à sauvegarder une richesse, un patrimoine humain.
Rappel historique de l'existence d'un fichier de chômeurs qui a été constitué dans les années trente à Décines, dans la banlieue lyonnaise, avec des connotations xénophobes concernant les travailleurs migrants.
Cet ouvrage retrace la mémoire de la ville industrielle de Décines, dans la banlieue de Lyon, et des populations étrangères qui s'y sont implantées durant ce siècle. L'auteur, à partir de documents d'archives, du traitement informatique des recensements et de témoignages d'habitants, en révèle la structure sociale plurielle.
Présentation de l'historique des migrations dans la banlieue de l'est lyonnais, depuis le début du siècle en relation avec l'industrialisation et la demande de main-d'oeuvre étrangère de l'après Première Guerre mondiale. L'auteur met en avant les discours sur l'intégration, sur les étrangers «voleurs de travail», sur la criminalité, tenus alors, similaires à ceux d'aujourd'hui et explique le phénomène de phantasme à l'origine de cette xénophobie.
En région lyonnaise se sont côtoyés et succédés depuis un siècle les groupes d'origine nationale les plus divers : Italiens du Piémont ou de la Ciociaria, Espagnols de la Sierra de Carthagène, Arméniens rescapés du génocide, Algériens kabyles et Juifs Marocains amenés aux temps de la première guerre mondiale, Turcs enfin dont l'apparition récente et massive fait revivre les processus vécus aux générations précédentes par les vagues d'immigration déjà sédimentées. L'insertion dans les banlieues (Vénissieux, Vaulx-en-Velin, Décines...) et les quartiers industriels de la ville ne s'est pas réalisée sans frictions. L'aspect conflictuel qui peut se manifester avec force parce que placé dans l'aire du public et de l'instant, masque le plus souvent une culture de l'adaptation qui se construit par des processus moléculaires sur un mode plus individuel, inscrite dans le quotidien et la profondeur du temps.
Face à la menace de nouvelles vagues d'immigrants en provenance d'Europe de l'Est et au retour du fantasme de ces "étrangers inassimilables" l'auteur nous renvoie à l'historique des migrations française des années 1920-1940. Il se réfère aux documents écrits et à la littérature de cette époque pour nous montrer l'actualité des thèmes traités et des termes utilisés : sentiment d'invasion, rejet et marginalisation de l'étranger... Il compare la politique migratoire de la France à celle des Etats-Unis qui adoptèrent en 1921-1924 le système des quotas applicables également aux Français. Il conclut son article par un extrait de Terre des Hommes (A. Saint-Exupéry) décrivant l'expulsion des Polonais de France.
Les différentes vagues migratoires italienne, espagnole et algérienne dans la banlieue lyonnaise (Villeurbanne et Vénissieux) présentent quelques caractères communs. En fait, pour saisir chaque mouvement migratoire il faut remonter au groupe villageois, à la sociabilité familiale et de voisinage. Par exemple, à Villeurbanne les principax villages des migrants originaires de la province de Frosinone (Ciociari) ne sont pas les mêmes qu'à Vénissieux. Le rôle très structurant de la communauté villageoise et les différents patois soulèvent multiples interrogations autour de la notion de nationalité et de langue d'origine.
Réflexion sur le possible reflux du racisme en France en référence à l'histoire. Rappel de quelques fondements essentiels des théories de HITLER (A.) selon lequel «un animal ne s'accouple qu'avec son congénère» auxquelles s'opposent les positions de Thomas MANN plaidant dans l'«Avertissement à l'Europe» (1937) pour un humanisme militant, privilégiant les principes de liberté, tolérance, libre-arbitre.
Appréhension de la mise en oeuvre des mécanismes de la migration et de leur durabilité, l'espace urbain et le temps : étude de cas des communautés d'Italiens en France (Rhône, Villeurbanne) et d'Algériens, Kabyles en France (Rhône, Vénissieux) entre 1923-1980. Construction d'une trajectoire migratoire : le poids du village d'origine, et du quartier d'immigration face à la filière migratoire et à l'intégration, l'importance des repères linguistiques et du dialecte, la logique de reproductibilité de la migration d'une génération à l'autre.
Cette étude rend compte de la réalité mouvante de deux communautés immigrées, les Italiens et les Algériens dans la région lyonnaise de la grande guerre aux années cinquante, et de leurs rapports à la société française.
Le développement du racisme et les mesures prises à l'encontre des étrangers en 1985-1986 : une similitude de situation avec la France de 1935 et la politique migratoire des gouvernements Flandin et Laval concernant les immigrés de cette époque, Espagnols, Juifs.... Analyse des divers arguments racistes avancés par le Front National (FN) et les personnalités de droite. Les difficultés de choix rencontrées par la seconde génération entre le retour au pays d'origine de leur parents et l'insertion avec inféodation au modèle culturel dominant.
Le courant migratoire italien lié au développement industriel de la région lyonnaise entre 1925-1938. Le volume des migrants selon les statistiques du Consulat italien de Lyon et les recensements. Les aspects économiques (secteurs d'activité occupés par les Italiens), géographiques (répartition géographique dans les diverses localités et dans l'agglomération lyonnaise), les aspects sociaux (réseaux communautaires, insertion...), politiques, engagement et participation politique liés à la montée du fascisme). La création des stéréotypes italiens par la population française.
Rappel d'un point de vue répandu chez certains : les populations migrantes ne peuvent s'insérer. Historique des migrations en France (Lyon) entre 1800-1900 et constat de l'intégration de ces populations.