Quelles sont les tendances des migrations résidentielles mises en oeuvre dans l'agglomération dunkerquoise ? La mobilité a-t-elle été ralentie du fait de la chute de la construction neuve observée dans les statistiques ? En appliquant à cette mobilité résidentielle vers le parc locatif social l'approche structurale des réseaux sociaux, les auteurs tentent de mettre en lumière les processus ségrégatifs à l'oeuvre dans un marché local du logement. Les migrations organisent un système d'échange intra-urbain liant les communes selon des relations interdépendantes. Dans ce système d'échange, observe-t-on des disparités communales concernant l'accueil de certaines catégories de familles telles que les familles nombreuses dont le chef de ménage est une femme ? Cet article traite ensuite de la partition territoriale engendrée par les migrations intercommunales. Enfin, les notions de parc protégé ouvert, sans issue, isolé fondent la construction d'une typologie des parcs sociaux communaux.
Les auteurs cherchent à qualifier des processus mettant en relation les quartiers centraux revalorisés avec d'autres espaces urbains. Il s'agit donc d'identifier des trajectoires familiales qui ont pour point de départ un quartier central revalorisé et de montrer en quoi celles-ci sont significatives de nouveaux positionnements entre fractions de parc : en particulier comment l'accueil des populations défavorisées s'est transféré sur d'autres espaces urbains.