Issu d'un séminaire organisé par Migrinter en avril 2010, ce dossier se compose d'articles de chercheurs français et indiens. Ces regards disciplinaires et méthodologiques divers éclairent l'imbrication entre les migrations en Asie du Sud et au-delà.
Parmi les travailleurs indiens émigrés dans les Etats pétroliers du Golfe Persique (un million et demi en 1991), ceux originaires du Kérala forment le groupe le plus important. La plupart de ces derniers sont musulmans. Plus d'un tiers des foyers concernés par la migration ont plus d'un membre de leur famille au Moyen Orient, tandis que ce pourcentage est respectivement de 22 pour cent et 19 pour cent chez les chrétiens et les hindous. Ce texte aborde la question des apports financiers des migrants au sein de leurs familles ainsi que leurs effets sur l'économie du Kérala. De plus, de fortes disparités existent entre les foyers de migrants musulmans, chrétiens et hindous en ce qui concerne l'achat de terres. Cette forme d'investissement ne constitue pas le secteur le plus important de dépense en valeur absolue, même si l'habitat reste le symbole de la réussite socio-économique.