Les Roms demeurent à ce jour le peuple le plus persécuté d'Europe. Presque partout, leurs droits fondamentaux sont menacés. La violence raciste qui vise les Roms s'est répandue au cours des dernières années. On observe une discrimination contre les Roms dans l'emploi, l'éducation, la santé et bien d'autres domaines et un discours de haine aggrave les stéréotypes anti-Roms caractéristiques de l'opinion publique européenne. (Présentation de l'auteur)
L'auteur aborde la figure du paria en la mettant en miroir avec la notion de sans-Etat distincte de celle d'apatride, dans l'oeuvre de H.Arendt.
Au sommaire de cette partie : sentiment national, genre et ethnicité ; frontières de race et de genre au Brésil ; nation, genre et mythes : le cas d'Israël.
Une critique dithyrambique de l'ouvrage de Sami Naïr, axé sur le questionnement suivant : pourquoi la société française, par tradition tolérante, est-elle en train de basculer dans le racisme et la haine de l'Autre. Sami Naïr part, selon l'auteur, du principe-simple, au demeurant mais de plus en plus évacué-qu'il n'y a pas un problème immigré mais une attitude française devant l'immigration. Attitude qui a ses substrats historiques bien sûr, plus ou moins assumés mais aussi ses raisons politiques, par exemple, le "libéralisme agressif" propre à la droite, devenu familier à la gauche, une fois parvenue aux affaires. Sont ainsi épinglés la plupart des mots-signaux qui, entre assimilation et intégration, balaient le paysage médiatico-politique de distance culturelle, d'interethnicité, d'islam forcément rampant, de droit de vote, d'égalité des droits et autres clés lexico-sémantiques plus ou moins adaptées aux pênes en vogue actuellement.