L'articulation entre progrès de l'extrême-droite et immigration étrangère est complexe. La présence massive de travailleurs immigrés, méditerranéens, surtout s'ils sont de culture musulmane, mais aussi d'Europe orientale, favorise les succès électoraux de l'extrême-droite et un transfert relatif de ceux-ci des milieux bourgeois vers la petite classe moyenne indépendante et populaire et vers les quartiers défavorisés. Elle développe, au-delà, un discours xénophobe musclé dans une partie de la droite classique, dont l'électorat n'est cependant pas massivement confronté à la présence physique des immigrés.