L'articulation entre progrès de l'extrême-droite et immigration étrangère est complexe. La présence massive de travailleurs immigrés, méditerranéens, surtout s'ils sont de culture musulmane, mais aussi d'Europe orientale, favorise les succès électoraux de l'extrême-droite et un transfert relatif de ceux-ci des milieux bourgeois vers la petite classe moyenne indépendante et populaire et vers les quartiers défavorisés. Elle développe, au-delà, un discours xénophobe musclé dans une partie de la droite classique, dont l'électorat n'est cependant pas massivement confronté à la présence physique des immigrés.
Une enquête dans les écoles secondaires en Belgique (Bruxelles) permet à l'auteur d'analyser la relation entre le domicile actuel et le lieu d'origine des grands-parents des personnes interrogées. Il s'intéresse surtout aux migrations résidentielles des Wallons et des Flamands de différents milieux sociaux. Mais il décrit et cartographie la part des origines étrangères particulièrement importante au centre de l'agglomération.