Plus de 500 000 réfugiés se sont installés entre 1990 et 1995 en Guinée forestière, fuyant la guerre civile qui a commencé fin 1989 au Liberia et qui s'est étendue par la suite à la Sierra Leone. En 1990 et 1991, quatre importantes vagues ont amené environ 350 000 réfugiés en Guinée. La plupart d'entre eux s'est installée dans des zones déjà occupées par des membres de leur ethnie, en s'intégrant économiquement et socialement. Entre 1992 et 1995, plusieurs petites vagues successives ont amené 150 000 réfugiés supplémentaires. Leur état de santé s'est révélé déficient à cause des privations subies pendant les déplacements dans leur propre pays.
Entre 1900 et 1996, quelque 500 000 Libériens et Sierra-Léonais trouvèrent refuge en Guinée. Si la situation au Liberia et en Sierra Leone est restée instable pendant de nombreuses années, ce qui a limité les perspectives de rapatriement, le gouvernement guinéen n'a restreint la liberté ni de mouvement ni d'installation : les réfugiés se sont installés parmi la population locale, et ceux qui ont été confinés dans des camps de réfugiés ont été peu nombreux. L'aide médicale et alimentaire accordée à ces réfugiés était adaptée à cette réalité : ils ont eu accès aux soins médicaux par le biais d'équipements existants qui ont été améliorés et étendus pour faire face au surcroît de travail, dont le principal fut le lancement et le développement du PARLS (Programme d'assistance aux réfugiés libériens et sierra-léonais), programme d'aide médicale mis en place en Guinée pour répondre à l'urgence devant l'arrivée des premier réfugiés.