L'auteur compare les scolarités des enfants français et des enfants d'immigrés. Les seconds rencontrent au collège des difficultés plus marquées que leurs condisciples : redoublements plus fréquents avant la quatrième, orientation moins souvent proposée en classe de seconde. Mais cette inégalité n'est pas due en propre au fait d'être étranger ou issu de l'immigration. Elle disparaît en effet et s'inverse même, si l'on compare des groupes d'élèves à caractéristiques sociales et familiales égales, c'est-à-dire souvent défavorables. Les attentes des familles à l'égard du système scolaire, plus fortes et plus ambitieuses chez les parents immigrés, expliquent ces différences.
Eléments de résultats de l'observation, depuis 1989, d'un échantillon d'élèves du second degré et comparaison avec des enquêtes menées dans d'autres pays. C'est plus dans le primaire qu'au collège que l'origine étrangère constitue un handicap scolaire. Dans le second degré, la réussite est parfois meilleure que celles des nationaux de même origine sociale. Perspectives de travail.
Cette étude s'inscrit dans une tradition de recherche concernant les écarts de performances et de carrières scolaires entre les élèves étrangers et les élèves français. Cette étude concerne plus précisément l'étape de la scolarité située entre la fin de l'école élémentaire et la sortie du collège.
A situation socio-familiale identique et passé scolaire comparable, les élèves de sixième d'origine étrangère obtiennent les mêmes scores que les autres aux épreuves d'évaluation.