Démographe, l'auteure procède à une critique des politiques de l'immigration en France et de l'emprise morale de l'antiracisme dans la connaissance des réalités dégagée de tout enjeu idéologique. Elle tente une analyse objective du phénomène économique et humain de l'immigration.
En France, comme dans d'autres pays européens, la migration familiale est devenue une composante majeure de l'immigration étrangère en provenance des pays tiers. Dans cette immigration familiale, le flux de conjoints de Français est aujourd'hui prépondérant. Mais qui sont ces Français ? Ils sont bien souvent d'origine étrangère et de même origine que les immigrants qui les rejoignent...
Il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour avoir une idée assez précise de la composition de la population d'origine étrangère de la France, pays pourtant caractérisé par une longue tradition d'immigration. Certes, trois tentatives d'estimation globale de la population d'origine étrangère avaient déjà été réalisées au cours du siècle passé (1927, 1942 et 1986) mais aucune n'avait pu ventiler cet ensemble par origine précise. C'est désormais chose faite grâce à des questions nouvelles introduites dans l'enquête EHF de 1999 (pays de naissance des parents et usages linguistiques), même si la méthode d'estimation est extrêmement complexe et comporte quelques incertitudes liées, notamment, à la difficulté de séparer les descendants d'immigrés des descendants de rapatriés nés dans les pays anciennement colonisés. La profondeur historique qu'offre l'enquête EHF permet de prendre du recul par rapport aux questions d'actualité et met en lumière la forte contribution démographique des courants migratoires les plus anciens et donc oubliés. Sur près de 14 millions de personnes d'origine étrangère, 5,2 millions sont d'origine sud-européenne, quand 3 millions seulement sont d'origine maghrébine. (Résumé de l'auteur)
Ce livre traite de l'islam tel qu'il apparaît aujourd'hui dans le discours des autorités religieuses et des autres leaders d'opinion musulmans en France. Il s'intéresse au dogme et à l'idéologie tels qu'ils sont professés et non aux attitudes populaires. Si la pratique de la majorité des musulmans de France est aujourd'hui des plus paisibles, ce retour sur le dogme est indispensable pour affronter les exigences qui pointent et d'autant plus lorsqu'une sorte d'aveuglement enthousiaste à l'égard de l'islam l'emporte sur la lucidité d'analyse. (Extrait de la préface)
Une enquête réalisée à Dreux en 1997 tend à montrer que les jeunes adultes issus de l'immigration commencent à s'éloigner très nettement des valeurs et méthodes sous tendus par le système éducatif maghrébin.La télévision, l'école et plus généralement l'espace urbain ont apporté d'autres références et d'autres valeurs et l'impératif de faire sa vie en France.
A la suite d'un article paru dans Hommes et migrations, concernant les méthodes utilisées pour le recensement de la population française, plus particulièrement concernant l'origine des Français, c'est-à-dire leur nationalité antérieure.
La pratique des statistiques en France repose sur l'usage de catégories, étrangers et nationaux, insuffisantes pour mesurer les processus d'assimilation des immigrés d'un point de vue générationnel. La méthodologie utilisée par l'INED dans l'enquête MGIS a permis de dépasser le critère de nationalité par l'ajout d'une variable d'appartenance ethnique à partir de la langue maternelle. Cet exemple illustre la difficulté de mesurer l'existence de discrimination pour les générations issues de l'immigration dont le surchômage est manifeste et l'urgence de construire de nouveaux outils d'observation scientifique en introduisant de nouvelles catégories.
Cette enquête réalisée auprès des habitants et des acteurs sociaux de la cité drouaise, montre comment cette ville est devenue le théâtre d'un morcellement du corps social sur la base ethnique où le racisme «antiarabe» et son double simétique, le racisme «antifrançais», organisent la vie sociale dans une logique de coupables et de victimes.
L'appareil statistique français n'a jamais su mesurer correctement le phénomène migratoire et a entretenu la méprise en retenant la catégorie de « population étrangère ». Michèle Tribalat explique ici la réflexion méthodologique de l'INED pour construire des outils de mesure adaptés et elle présente l'enquête nationale réalisée par l'institut, avec le concours de l'INSEE, auprès des immigrés et de leurs enfants permettant d'analyser l'évolution de leurs conditions de vie et, plus généralement, le processus d'assimilation.
Suite à la publication d'une enquête intitulée «Mobilité géographique et insertion sociale», l'auteur fait part de ses réflexions sur l'impact que peuvent avoir les enquêtes de ce type sur la compréhension, voir la modification de l'imaginaire des Français concernant certaines populations immigrées
Cet article est entièrement consacré au thème abordé dans le vingt-cinquième rapport sur la situation démographique de la France préparé par l'INED. En effet, ce document fait le point sur "les populations d'origine étrangère en France métropolitaine" : impact de l'immigration étrangère sur la structure démographique, flux migratoire et politique migratoire, politique d'assimilation.
Mise en cause des représentations surannées de l'intégration à la française. L'article résume les conclusions d'études précédentes sur la laïcité, l'évolution du modèle familial, l'absence de différences entre garçons et filles d'origine maghrébine dans la scolarité, concluant à des représentations erronées de l'intégration.
Dans cet article l'auteur donne une vision de l'histoire des projections de populations étrangères des années 1980 qui diffère sensiblement de celle proposée par Hervé Le Bras dans son article "Dix ans de perspectives de la population étrangère : une perspective" (revue Population n° 1-1997). Selon l'auteur Hervé Le Bras a dirigé en 1979-1980 un travail pour le compte du Haut Comité de la Population qui cumule erreurs méthodologiques et erreurs de calcul conduisant à des résultats erronés.