Ce rapport social, via la culture, s'étend de la micro ethnicité du quartier ou du hameau jusqu'à la méga ethnicité des "civilisations", en passant par les diasporas et les communautés immigrées ou rapatriées. C'est dire que chacun de nous empile et réorganise ses multiples appartenances ethniques. Et que celles-ci sont rarement antagonistes d'un pouvoir étatique. En revanche, l'État dynastique puis rationnel-légal, a souvent instrumentalisé ou malmené les groupes ethniques qu'il rencontrait sur le terrain qu'il ambitionnait de contrôler. Une étude illustrée de cas choisis sur tous les continents.
Au-delà d'une indispensable réflexion sur la notion de culture, le présent volume pluridisciplinaire, issu d'une rencontre internationale, se propose d'éclairer diversement la problématique des identités collectives et du sentiment d'appartenance : situations d'intégration ou d'extériorité vécues au niveau individuel et par le groupe culturel ; approches inspirées en France et dans l'ex-bloc communiste par la culture de l'Etat-nation ; enfin, regards sur quelques sociétés pluralistes de forte immigration : le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, où se définit et se développe la cohabitation de communautés ethniques et culturelles.