Après avoir établi une typologie des parcours migratoires, l'auteur dresse l'inventaire des besoins éducatifs de la part de la population immigrée en Italie et procède à l'analyse de la situation des élèves étrangers dans le système éducatif italien (enseignements pré-scolaire, primaire et secondaire) ainsi qu'à celle des étudiants étrangers.
Les mouvements de sportifs - mais également des personnes engagées dans l'organisation des différentes activités sportives tels que les entraîneurs et les administrateurs - d'un pays vers un autre peuvent être définis comme des flux migratoires particuliers appartenant aux "migrations qualifiées". Ce flux migratoire est lié à des facteurs d'attraction/répulsion particuliers : il ne dépend pas seulement de la volonté de migrer du joueur, mais également des clubs sportifs. La présence des joueurs étrangers est en outre conditionnée aux réglementations nationales, qui imposent des limites numériques selon les disciplines. C'est le cas de l'Italie.
Etude comparative entre la composition des familles italiennes résidant dans la région du Latium et les familles étrangères vivant à Guidonia, deuxième plus grande ville de la province de Rome. En ce qui concerne la répartition géographique de la population, Guidonia est divisée en un nombre de zones aux caractéristiques sociales et concentrations ethniques différentes. La structure des familles immigrées diffère considérablement de celle des familles italiennes non seulement à cause d'éléments culturels, mais aussi à cause de facteurs liés à l'époque de la migration et aux réglementations d'entrée. Cependant, une fois passée l'influence du facteur temps, la conduite démographique des immigrés ressemble à celle des familles locales.
La migration albanaise en Italie remonte à l'Empire romain. Cet article donne un aperçu détaillé du processus historique qui a conduit à la formation d'une multitude de colonies albanaises en Italie du Sud, pour des raisons commerciales et militaires, et s'intéresse à la communauté albanaise d'Ururi au cours de deux périodes différentes : 1690-1790 et 1866-1900. Les familles albanaises qui s'installèrent à Ururi rencontrèrent l'hostilité de la population locale, et l'intégration fut difficile puisque les Albanais préservaient leur langue et leurs coutumes, leur culture et leurs rites religieux. Le processus d'intégration fut entravé par des stratégies maritales et une stricte endogamie.
Compte-rendu des recherches les plus significatives menées récemment en Italie sur l'immigration.
A partir d'interviews réalisées de mai à juin 1992, cette enquête cherche à cerner les projets migratoires des spécialistes de plusieurs entreprises de défense en Russie (aérospatiale et industries atomiques). Il en ressort que plus les personnes interrogées sont jeunes, plus elles souhaitent partir à l'étranger. Les motivations de départ des Juifs sont plus fréquemment exprimées dans l'aérospatiale (notamment Ukrainiens), tandis que Russes et Biélorusses sont moins enclins à accepter offres à l'étranger. Le schéma est quasiment identique dans l'industrie atomique, et la première destination souhaitée sont les Etats-Unis, puis l'Europe. Les motivations de départ, si elles sont, à un degré minime, liées à la politique, sont associées de façon décisive aux intérêts professionnels ou économiques.
La recherche menée par le Centro Studi Emigrazione Roma (CSER) pour le ministère de l'Education publique en Italie a relevé que les élèves étrangers dans les écoles italiennes, publiques et privées, au cours de l'année scolaire 1991-1992, étaient au nombre de 27 000. Ce chiffre a doublé dans les deux dernières années. La provenance la plus importante c'est l'Europe (27,8 pour cent) et, parmi les non-communautaires, les Africains sont les plus nombreux (23,7 pour cent). Les auteurs présentent des données statistiques et démographiques concernant les élèves étrangers, leur distribution à niveau national et local, leur insertion à niveau scolaire, et soulignent la place de l'éducation interculturelle, en particulier dans le domaine des activités extra-scolaires et dans le domaine de la formation des enseignants.
Cette étude fait état de la présence d'élèves étrangers dans les écoles en Italie pour l'année 1988-1989. Toutes les écoles ont été interpellées : maternelles, élémentaires, cours moyens et supérieurs, soit d'Etat ou privées, à l'exception des universités. Deux écoles sur trois ont répondu et 11 850 élèves étrangers ont été recensés. Les problèmes signalés par l'école concernée sont très nombreux, et est indiqué, en priorité, l'insuffisance de la connaissance de la langue italienne par l'élève étranger. La socialisation des élèves étrangers est, entre autres, conditionnée par le rôle psycho-affectif venant des familles et du rapport de celles-ci avec les enseignants et l'institution scolaire.