Cette recherche en psychologie sociale porte sur les stratégies d'acculturation des jeunes d'origine italienne en Lorraine. Elle est complétée par une enquête portant sur plus de 400 étudiants du premier cycle universitaire, de diverses origines nationales. La construction identitaire des jeunes issus de l'immigration, de parents ou de grands-parents étrangers, diffère de celle des jeunes français d'origine. Ils tirent de leur double appartenance et de leur multiculturalité, une grande fierté. Cette plus-value de l'identité culturelle, à l'exemple de l'italianité revendiquée par la 3ème génération, constitue une ressource positive et contribue à l'estime de soi. Cependant, cela est mis à mal lorsque les jeunes issus de l'immigration sont l'objet de représentations négatives et discriminantes par le groupe majoritaire. En conclusion, les auteurs font valoir que l'intégration aujourd'hui passe davantage par la reconnaissance de la diversité culturelle et des identités que par un modèle assimilationniste.