Les flux migratoires actuels des « Subsahariens » entre le sud et le nord du Sahara sont anciens et se sont déployés dans les deux sens. Concernant le Sénégal, les liens avec le Maroc s' inscrivent également dans une filiation religieuse et confrérique : la confrérie musulmane de la Tijanniyya...
Des années soixante à aujourd'hui, le profil du migrant subsaharien en France n'a cessé d'évoluer. Aux migrations de travail tournantes ont succédé des formes migratoires plus durables. Ces migrations contribuent, aux niveaux économiques et culturels, à dessiner le nouveau visage de la société française contemporaine.
Défini comme lieu de transit vers l'Europe pour les Subsahariens, l'espace marocain réalise la fusion, la rencontre et la confrontation d'anciennes et de nouvelles migrations. Les questions comme la prise de l'espace-temps intermédiaire et celle de la mobilisation des ressources nécessaires pour partir sont soulevées...
"Histoire de vie" de chercheur et de migrant pour dégager ensuite un bilan critique centré sur trois thématiques principales :1) l'intégration républicaine, 2) les mobilités, réseaux et stratégies migratoires entre les villages du Mali et du Sénégal 3) l'Islam et son inscription dans les constructions identitaires, les attributions ethnico-raciales en migration et au Sénégal...
Cette recherche-action sur le travail social en contexte interculturel s'appuie sur l'analyse de situations traitées en partenariat avec des acteurs associatifs. Deux groupes ont contribué à cette recherche : les professionnels (assistantes sociales, éducateurs) et les médiateurs partenaires du SSAE (adultes-relais originaires de différents pays, enseignants, infirmières, médiatrices en milieu scolaire. L'étude révèle la pertinence du croisement des savoirs professionnels et des savoirs sociaux des médiateurs, que ce soit dans la régulation des conflits familiaux ou dans les actions collectives.
Après l'ouverture des frontières françaises en 1974, les hommes africains sont venus seuls ; puis, avec le regroupement familial, l'intégration s'est faite par le biais de la vie associative, dynamisée par le rôle social des femmes, puis par les luttes des 'sans-papiers'.
L'article s'intéresse à la dimension de l'hébergement dans le procès migratoire. Cette fonction est analysée dans le cadre des migrations rurales en pays Soninke dans deux capitales (Bamako et Dakar) et en France.
Cette recherche-action porte sur les difficultés que rencontrent les travailleurs sociaux en contact avec les populations étrangères, notamment africaines, dans le champ du conflit familial. Son objectif est de s'interroger sur le pourquoi de la médiation (les conditions du recours aux médiateurs, leurs liens avec les usagers du travail social, leur légitimité) et le comment de la médiation (production pour les travailleurs sociaux d'outils et de méthodologies de travail avec des tiers, règles à définir dans les rapports entre travailleurs sociaux et médiateurs).
Paradoxalement, les contraintes imposées aux jeunes filles d'origine africaine noire par leur famille facilite leur accès à l'autonomie. Assignées à résidence chez leurs parents jusqu'au mariage, elles poursuivent leurs études plus longtemps que leurs frêres, précipités précocement sur le marché du travail. Dotées de meilleures formations, les arguments qu'elles développent lors des négociations familiales s'en trouvent consolidés (résumé de la revue)
Dans le cadre de leur processus de sédentarisation, le mouvement associatif a joué un rôle particulier dans le parcours d'intégration des femmes africaines. Espace de rencontres, d'échanges et d'adaptation, ce mouvement s'est d'emblée constitué comme un lieu d'exercice d'une citoyenneté ouverte sur le voisinage. Plus cosmopolite que le mouvement associatif des hommes, prioritairement tourné vers le pays d'origine, celui des femmes a pour projet fondateur les questions d'intégration locale. Lieu d'apprentissage d'une nouvelle citoyenneté, il est aussi un levier de transformation des relations communautaires, notamment des rapports de genre.
Cette étude tente de rendre compte des parcours d'intégration des jeunes filles d'origine africaine en privilégiant les rapports entretenus par celles-ci avec la famille, l'école, le travail et l'environnement social.