Réflexions autour de la question de la structuration des identifications à l'Islam dans les sociétés européennes et de l'intéraction des ces identifications avec les sytèmes institutionnels.
L'Allemagne s'est considéré longtemps comme un pays sans immigration (cependant sept millions d'étrangers installés sur son territoire en 1998). Les contraintes de l'économie ont amené les gouvernements à faire évoluer le statut des travailleurs étrangers dans le sens de l'intégration et à mettre en conformité le référent juridique avec la réalité. Aujourd'hui, tout immigré est devenu potentiellement un citoyen.
Dans l'Allemagne réunifiée, comment se constitue la nouvelle nation et qui porte la figure de l'étranger ? Une méfiance et un doute subsistent face à l'autre, celui qui est d'une culture et d'une religion différentes. Ces frontières invisibles sont tangibles dans le quotidien.
L'islam devient de plus en plus une dimension constitutive du champ spirituel et idéologique de L'Europe. A partir de son insertion dans plusieurs pays européens, on peut envisager les diverses modalités de reconnaissance : intégration ? Laïcité plurielle ? Comment ces évolutions sont-elles vécues au niveau de la construction identitaire chez les jeunes ?
L'ouvrage commence par une analyse des fondements structurels de la violence à la suite desquels a émergé une société différente où se posent les questions de l'intégration des immigrés et de la place des jeunes ; tous les deux considérés commes les " nouvelles classes dangereuses".La seconde partie présente d'abord deux exemples de services publics affectés par la montée de la violence : la R.A.T.P. commanditaire du travail collectif et l'école, choisie parce qu'elle est lieu de convergence des acteurs du défi à relever.Dans cette partie, sont ensuite développés quatre exemples de politiques de la ville à Strasbourg, dans les banlieues lyonnaises, à Saint-Denis en Région Parisienne et au Havre.La troisième partie présente les conclusions et dégage des perspectives d'action.