Les conditions de logement des ménages immigrés en France sont très différentes de celles des autres ménages. Moins souvent propriétaires de leur logement, ils sont plus présents dans le secteur locatif social, et notamment HLM.
La rigueur statistique implique la définition des populations dont on veut mesurer l'effectif. Aussi l'auteur s'emploie-t-elle à cerner la population étudiée, les jeunes issus de l'immigration en France (enfants nés à l'étranger, enfants nés en France, les acquisitions de la nationalité par des mineurs), et dans un second temps à analyser le devenir des enfants d'immigrés et leur insertion sociale.
Selon l'enquête logement établie par l'Insee fin 1996, les ménages étrangers vivent dans des logements plus petits que les ménages français. Obtenir un logement plus grand est la principale raison de leur déménagement. Devenir propriétaire arrive en deuxième position. Du fait de leur concentration dans les grandes agglomérations et de leurs ressources plus faibles, ils habitent deux fois plus fréquemment dans une HLM.
Les résultats utilisés pour cette étude sont ceux du recensement de 1990. 22 des immigrés recensés, sont âgés de 60 ans ou plus. Ce sont pour la plupart les représentants des vagues migratoires de l'entre-deux-guerres. Le mode de vie des hommes reste très familial, sauf pour ceux qui, bien que mariés, vivent leur retraite dans des foyers de travailleurs. Les femmes sont plus nombreuses à vivre seules en raison de leur plus grande longévité.
En 1996, prés de 600 000 femmes immigrées travaillent souvent de façon précaire. Cependant le taux d'activité des femmes immigrées augmente plus vite que la moyenne nationale.
Ce document exploite les données des recensements de 1982 et 1990 concernant la population active immigrée. Entre les deux derniers recensements, la population active immigrée a augmenté de 137 000 personnes. La forte entrée des femmes immigrées sur le marché du travail compense la baisse masculine. De 1982 à 1990, les taux de chômage ont augmenté quel que soit le pays d'origine, sauf pour les originaires du sud-est asiatique. Cependant, le chômage frappe, inégalement les immigrés : les moins touchés sont les originaires d'Europe ; à l'opposé, les originaires d'Afrique le sont fortement.
C'est en 1851 que, pour la première fois, la question sur la nationalité apparaît dans les recensements. Les informations sur le lieu de naissance sont connues, quant à elles, depuis 1861. Pendant toute la seconde moitié du XIXe siècle, les formulations non adaptées à un contexte législatif très fluctuant permettent difficilement d'appréhender statistiquement les diverses populations issues des changements concernant la nationalité. De plus, les catégories nationales demeurent floues à cette époque, reflétant parfois des partis pris politiques. En 1901, une vision statistique plus rigoureuse s'installe : la question sur la nationalité est enfin formulée sans ambiguïté et les catégories nationales relèvent désormais uniquement de critères statistiques. Bien que la législation ait continué à se modifier, la question subira peu de changements jusqu'à nos jours; des précisions figureront sur les bulletins à compter de 1946 pour rendre plus aisées les déclarations.
Le présent rapport apporte des informations inédites sur les ménages d'immigrés. La population considérée est l'ensemble des ménages dont un membre au moins est immigré, contrairement au champ habituel où seuls étaient pris en compte les ménages ordinaires dont la personne de référence était immigrée. Avant de décrire leur mode de vie familial, sont rappelées d'une part la définition des immigrés et d'autre part quelques caractéristiques de cette population prise dans son ensemble.
Le présent rapport donne des informations inédites sur les ménages d'immigrés et plus largement sur les familles où l'un des conjoints est immigré. Il présente l'ensemble des données statistiques disponibles relatives à la population des immigrés, aux ménages comprenant au moins un immigré, aux familles monoparentales ainsi qu'aux personnes vivant seules au moment du recensement de 1990.
Ce document propose une mesure des immigrés et de leurs enfants à travers les recensements. Il interroge les outils statistiques disponibles sur la signification du concept immigré et propose quelques repères et pistes de réflexion. Il met en exergue les difficultés méthodologiques rencontrées, concernant l'évolution de son approche dans le temps, ou la fiabilité de sa mesure. Grâce à l'échantillon démographique permanent, il est désormais possible d'avoir des données sur les périodes intercensitaires. Sont ainsi présentées dans ce volume une étude sur l'estimation des vagues d'arrivée des immigrés entre deux recensements et une évaluation d'une population de référence concernant les jeunes étrangers nés en France susceptibles d'acquérir la nationalité française par manifestation de leur volonté de devenir français.
Cette étude rétrospective rappelle que l'immigration en France est une tradition qui remonte au début du siècle. Elle indique également que depuis les années 1970, la part des immigrés dans la population totale est restée stable.
Vivre hors du cadre familial, c'est-à-dire sans conjoint ni enfant auprès de soi, est plus fréquent chez les immigrés que dans l'ensemble de la population française. Ces immigrés sont le plus souvent des hommes mariés originaires d'Afrique. On les retrouve majoritairement dans les foyers de travailleurs, parmi les personnes vivant seules dans un logement et moins souvent dans des ménages constitués de personnes avec qui elles n'ont aucun lien familial direct.
L'objectif de cette note est de construire des séries homogènes sur la population immigrée en France depuis le recensement de 1911 et de façon plus précise entre 1946-1990.
Pour étudier une population telle que celle des étrangers, il faut tout d'abord la comptabiliser, et pour cela mettre en adéquation diverses sources dont les données peuvent s'avérer divergentes. De plus, la complexité de la législation française en la matière, permet des interprétations ne simplifiant pas le travail du chercheur. Quelques rappels de bon sens sont livrés ici pour une meilleure approche du problème.
Présentation des sources statistiques françaises sous forme de fiches pratiques. Présentation du recensement et des sous-fichiers ciblés qui en sont issus, des enquêtes spécialisées réalisées par l'INSEE.