Depuis 20 ans, les politiques de la ville se sont développées au travers des reconstructions après l'effacement de certains quartiers. Les projets autour d'une mémoire partagée entendent renforcer la cohésion sociale et associer les habitants aux rénovations. La mémoire urbaine est ici envisagée à partir d'articles sur les régions et les villes de Perpignan, Marseille, Lyon ou Nanterre.
Rencontrant les mémoires de migrants, le mouvement international de création de mussées de l'immigration devient moyen de reconnaissance, vecteur de visibilité et entraine de nombreux débats historiques et sociologiques.
Alors que les mémoires de l'immigration suscitent de multiples formes d'action culturelles ou pédagogiques, l'audiovisuel apparaît comme un outil permettant de travailler ces questions en favorisant l'implication et le débat. C'est ce que confirme un exemple de dispositif, le concours "Notre histoire vraie", organisé à destination de collégiens et lycéens, dont le principe est de s'appuyer sur un témoignage et d'écrire un scénario ayant pour thème l'immigration.
Devant l'enjeu, désormais largement affirmé, de donner toute sa place à l'immigration dans la mémoire collective, on ne saurait retenir seulement les mouvements de fond qui opèrent au niveau national. Il faut aussi tenir compte d'évolutions qui se dessinent dans un cadre régional, voire local. D'où l'idée d'interroger, dans leur grande variété, différents types d'initiatives publiques qui tentent, à l'échelle locale, de rendre visible, de commémorer ou de mettre en débat l'histoire de l'immigration.
L'immigration, fait ancien et massif en France, a longtemps semblé oubliée par l'histoire nationale et la mémoire collective. Mais la situation a incontestablement changé ces dernières années. Si nombre d'historiens ont contribué à en faire un champ de recherches important, c'est désormais au sein de la société elle-même que l'on voit s'exprimer un souci croissant de redécouverte. Ce passé réveillé, exploré, brassé, sans être pour autant tout à fait éclairci, est évoqué souvent sous l'aspect d'un patrimoine, intégré au fond commun de l'identité nationale et/ou locale. Bien des signes l'attestent notamment au travers des nombreuses manifestations publiques et culturelles qui cherchent à mettre en lumière l'apport immigré : expositions, cérémonies d'hommage, aménagement de sites de mémoire, jumelages inter-communaux rappelant les réseaux migratoires, etc. L'article expose les divers facteurs de cette évolutions et les enjeux d'une reconnaissance chargée d'ambivalences. (Résumé de l'auteur)
L'ouvrage s'efforce de mettre à jour l'évolution complexe des mécanismes de l'immigration transalpine et offre par-delà l'examen d'un cas particulier un modèle général pour l'étude des vicissitudes de l'opinion publique et de ses représentations croisées face à un phénomène migratoire.
Sollicités pour le travail de la terre dans les campagnes du Sud Ouest au lendemain de la guerre 14-18, les Italiens vont peu à peu investir les entreprises du bâtiment prouvant que l'assignation professionnelle reste toute théorique.
La mémoire familiale transmise ou non est renégociée .Au fil des récits, des autobiographies, des souvenirs et des témoignages, un cheminement s'accomplit au gré des évolutions intimes.